Gouloussama Goïta, président de la section des comptes de la Cour Suprême : “C’est dans nos rapports à venir que tel comptable, tel service ou tel directeur sera épinglé”

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Ce débat public était présidé par le représentant du Ministre de l’Économie et des Finances, M. Ibrahim Traoré. Il était accompagné par le président de la section des comptes de la Cour Suprême, M. Gouloussama Goïta, L’ambassadrice du Royaume de Danemark au Mali, Mme Winnie Estrup Petersen, le coordinateur du Gsb, M. Bassidi Diabaté entre autres.

Pour M. Gouloussama Goïta, si la section des comptes de la Cour Suprême date bien avant l’indépendance, elle n’avait pas tellement les moyens de sa politique. “Le premier rapport de la section des comptes de la Cour suprême n’avait pas pu être élaboré compte tenu des moyens dont elle disposait. Donc, en 2012 nous avons tout mis en œuvre, avec l’appui de la Banque Mondiale, pour produire ce rapport. Et le second rapport est en cours de réalisation pour être produit”, a précisé, M. Goïta. Aux dires de M. Gouloussama, ce premier rapport de l’exercice 2012 de la section des comptes de la Cour Suprême touche surtout les types de contrôle au Mali, l’organisation, le fonctionnement et les procédures de la section des comptes et les activités réalisées.

Selon lui, ce premier rapport n’a pas incriminé un service, ni quelqu’un. “Pour des questions de moyens, on était pas arrivé à boucler des dossiers qui ont été ouverts. Des instructions ont été ouvertes concernant certaines structures. On a préféré préserver la présomption d’innocence”, a ajouté le président de la section des comptes de la Cour suprême.

Selon M. Goïta, la section des comptes de la Cour Suprême vérifie et juge. “Donc quand on fait un rapport, c’est avec ce document qu’on voit les délits et les fautes de gestion qui ont été causés. Et on saisi qui de droit”, a signalé, M. Gouloussama. En plus, il a rassuré que c’est dans les rapports à venir que les uns et les autres verront que tel comptable, tel service ou tel directeur a été épinglé. Aux dires de M. Goïta, les gens ont peur du rapport de la section des comptes de la Cour Suprême qui est remis au président de la République, c’est à dire le responsable de la bonne gouvernance. “On informe le président de la République par rapport aux éléments de contradictions et des fautes relevées. Si dans le rapport nous avons senti que l’intéressé a fait un certain délit, on saisi directement le ministre de la justice qui est chargé d’envoyer le dossier au niveau du procureur. Les gens ont peur de la section des comptes parce qu’elle contrôle et prend des décisions. Par rapport aux autres structures de contrôle, on est indépendant”, a ajouté, M. Goïta.

Pour la circonstance, l’ambassadrice du Royaume de Danemark au Mali, Mme Winnie Estrup Petersen, a mis l’accent sur la volonté de renforcer la bonne gouvernance au Mali pour le développement économique, social et culturel. En plus, elle a insisté sur l’engagement et la détermination de son pays à soutenir les actions de la transparence et de la rédévabilité sociale. Le représentant du Ministre de l’Économie et des Finances, M. Ibrahim Traoré, a rappelé la vision des nouvelles autorités pour la bonne gouvernance. Aussi, il a signalé la participation des citoyens à l’action publique.

Tougouna A. TRAORÉ

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