«Gilets jaunes» en France, Belgique… / grévistes et manifestants au Mali : Même père, même mère : la mauvaise gouvernance !

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Manifestation de
Manifestation de "gilets jaunes" à Nantes, le 15 décembre 2018 / © AFP / Sebastien SALOM-GOMIS

Certainement pour la seconde fois de son histoire, après les événements de Mai 1968 contre le pouvoir gaulliste en place, la France est aujourd’hui confrontée à une grave crise sociopolitique qui marquera à jamais son existence. Pour autant, s’il a fallu 50 ans pour ceux de la France pour revivre pareille situation, il s’agit du quotidien des Africains en général et des Maliens en particulier. On notera en tout de cause, un rapprochement des tendances sur les deux continents, du moins sur cette question. «Prolétaires de tous pays, unissez-vous», disait l’autre !

Est-il besoin de s’éterniser sur cette crise dite des « Gilets Jaunes» pour désigner les manifestants ainsi habillés ? Au nom de ce Mouvement de protestation, des manifestants ont littéralement mis Paris et autres grandes villes à feu le week-end dernier !

Il s’agissait au départ, d’une protestation contre la hausse des prix du carburant automobile, l’augmentation de la taxe sur les produits pétroliers, le faible pouvoir d’achat des classes moyennes et populaires, notamment rurales et périurbaines… La cherté de la vie, en somme ! S’y ajoutent, les dépenses ostentatoires et insolentes du pouvoir en place.

Au finish et au regard de la répression sauvage, les manifestants exigeront la démission ou encore la destitution du président de la République française, Emmanuel Macron.

Le mouvement bénéficie d’ores et déjà du soutien de la majorité de l’opinion publique et une grande partie de la classe politique française et Belge.  Face au risque d’une guerre civile, le pouvoir Macron qui avait opté pour un silence méprisant et l’usage de la force a finalement décidé d’instaurer le dialogue sans laisser de profondes cicatrices. Pour autant, les Manifestants restent mobilisés !

Baisse de pouvoir d’achat, cherté de la vie, violences policières : le quotidien des Africains et des Maliens en particulier

 Si de l’autre de la Méditerranée, au Mali en particulier, les Manifestants n’ont pas les moyens de se payer des gilets à fortiori de couleur jaune-vive, ils souffrent le même martyr. Ils ne désespèrent cependant d’en porter, à défaut d’en imaginer de couleur rouge dans la perspective des prochaines manifestations de rue. Bref, manifestants de France, de Belgique et du Mali ont presque les mêmes revendications, appréhension et réactions.

Disons-le tout de suite : le premier quinquennat du président en exercice n’a nullement été de tout repos pour les masses laborieuses maliennes. Et les choses ne s’améliorent pas en ce début de second.

Comme en France et en Belgique, ces périodes ont été marquées par de nombreuses crises se rapportant à l’achat d’un avion présidentiel, aux maints cas de corruption et d’impunité, à la hausse des prix des denrées de première nécessité (Riz, mil, lait, sucre, huile, dattes, sucre pain, légumes, oignon, pomme de terre, viande, poisson, etc.), de carburant, gaz, entre autres.

Cette cherté a, par extension, conduit à une baisse drastique du pouvoir d’achat des consommateurs et suscité des mouvements d’humeur : grève des médecins, des enseignants, de l’Administration, des magistrats et Surveillants de prisons, des professionnels du commerce (agents de la DNCC et commerçants détaillants), des Mines, des travailleurs des finances (DFM et DAF), etc.

En réponse et pour évacuer la question pour cause d’élection présidentielle, le gouvernement s’était empressé de signer des accords impossibles à satisfaire dans le délai contractuel. Et, aujourd’hui, dans le souci de tuer toute tentative de revendication, il (le gouvernement) use et abuse de la force : violences policières, tentative d’intimidation et de musèlement de la presse, agressions physiques, exactions de la part de la police politique, etc.

Bien évidemment, ici comme en France et en Belgique, la résistance s’organise face à ce qu’il convient de qualifier de mauvaise gouvernance d’un régime «DEMOCRATICIDE».

B.S. Diarra  

Encadré

Un remake de Mai 68 en France

Les événements de mai-juin 1968, ou plus brièvement Mai 68, désignent une période durant laquelle se déroulent, en France, des manifestations étudiantes, ainsi que des grèves générales et sauvages.

Ces événements, enclenchés par une révolte de la jeunesse étudiante parisienne, puis gagnant le monde ouvrier et la plupart des catégories de population sur l’ensemble du territoire, constituent le plus important mouvement social de l’histoire de France du XXe siècle.

Il est caractérisé par une vaste révolte spontanée antiautoritaire (« ici et maintenant »), de nature à la fois culturelle, sociale et politique, dirigée contre le capitalisme, le consumérisme, l’impérialisme américain et, plus immédiatement, contre le pouvoir gaulliste en place.

Les événements de mai-juin provoquent la mort d’au moins sept personnes1 et des centaines de blessés graves dans les affrontements, aussi bien du côté des manifestants que des forces de l’ordre.

Avec le recul des années, les événements de mai-juin 1968 apparaissent comme une rupture fondamentale dans l’histoire de la société française, matérialisant une remise en cause des institutions traditionnelles.

Wikipédia

 

 

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