Dans le souci de pallier toute éventualité de violences et de conflits liés aux différents scrutins devant se tenir au Mali d’ici fin 2017, la Direction des affaires électorales de la Minusma a pris déjà le taureau par les cornes. C’est ainsi qu’elle a organisé les 08 et 09 juin 2017, à l’Hôtel Onomo de Bamako un atelier de réflexion sur une stratégie nationale de prévention des conflits. Cette rencontre était placée sous la présidence du Directeur des affaires électorales de la Minusma, Frantz Mesidor, en présence du Directeur général adjoint de la Délégation générale aux élections, Colonel Bengaly.
Mais bien avant, d’autres ateliers portant sur la même thématique avaient été initiés. dont quatre au total prévus dans le cadre de cette réflexion.
Cette initiative de la Minusma a été vivement saluée par les autorités maliennes, parce que bien réfléchie pour .un meilleur déroulement du scrutin électoral au Mali.
Les participants à ces différents ateliers ont été respectivement les animateurs de la société civile malienne les organisations des femmes et hommes de médias, les acteurs politiques tant de la majorité que de l’opposition ainsi que les responsables des différents organes de gestion des élections et des institutions impliquées dans le processus électoral.
Dans son discours d’ouverture, le Directeur des affaires électorales de la Minusma a précisé que les contributions et recommandations de chaque groupe d’acteurs seront recensées et consignées en vue de la production d’une stratégie nationale de prévention et de mitigation de conflits en période électorale au Mali. Cette stratégie sera finalisée et validée au cours d’un atelier conjoint regroupant l’ensemble des acteurs ayant participé aux ateliers de réflexion, à en croire le chef des affaires électorales de la Minusma.
L’importance de la tenue de ces ateliers n’est plus à démontrer. Il s’agit de dégager le mécanisme qui faciliterait les opérations de vote et permettait aux électeurs, ainsi qu’aux autres acteurs de participer, en toute confiance, à des opérations électorales pacifiques de la phase pré-électorale à la phase postélectorale. Et cela demande aux différents acteurs de dégager des débats houleux autour de l’organisation de ces scrutins à venir afin qu’ils puissent se dérouler dans de meilleures conditions..
La grande priorité qui a guidé l’organisation du présent atelier, a été le souci de la pertinence et de l’anticipation. Pertinence parce qu’il vaut toujours mieux de prévenir que guérir. Anticipation parce que le Mali vient d’entamer un nouveau cycle électoral au cours duquel de nombreuses échéances majeures sont prévues.
Adama Bamba