Gestion des passeports biométriques : Les vérités du directeur de la Police des Frontières !

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La problématique des passeports biométriques continue de faire couler beaucoup d’ancre et de salive. Beaucoup de choses ont été dites. Pour couper courent à certaines  rumeurs, le directeur de la police des frontières, Commissaire divisionnaire de police, Arouna Samaké, était face à la presse afin d’entretenir les journalistes sur les conditions d’obtention, de délivrance et de  gestion de ce document de voyage sécurisé.

Il avait à ses cotés, le Point focal passeport biométrique du ministère des affaires étrangères, de la coopération internationale et de l’intégration africaine, Oumar dit Barou Sacko et Sibiri Philippe Berthé, directeur adjoint du Centre de Traitement des Données d’état Civil.  La conférence de presse s’est déroulée dans la grande salle réunion  du ministère de la sécurité et de la protection civile.

D’entrée de jeu, le directeur de la police des frontières a défini le passeport biométrique comme étant un document de voyage sécurisé qui est conforme aux normes de l’organisation  internationale de l’Aviation civile. A cet effet, il a précisé que le passeport dont dispose actuellement le Mali est universel, informatisé et biométrique. A ses dires, la genèse de ce document remonte en 2016. Le Commissaire divisionnaire Arouna Samaké a ensuite fait comprendre que l’obtention du passeport biométrique est soumise à des principes. Selon lui, ce sont quatre départements à savoir le ministère de la sécurité et de la protection civile, le ministère des affaires étrangères, le ministère de l’économie et des finances et le ministère des Maliens de l’extérieur qui ont décidé, sur la base de l’arrêté 1670 du 2 juin 2017, de donner les documents à fournir pour avoir un passeport biométrique. Ces documents, souligne le commissaire divisionnaire, sont entre autre l’extrait d’acte de naissance, un numéro d’identification qui s’obtient sur la base de la carte NINA ou de la fiche descriptive individuelle, le reçu de paiement à la banque (ECOBANK choisi sur la base d’appel d’offre) qui est un droit à l’enrôlement au passeport biométrique. La profession doit être  justifiée également. A l’entendre, pour les enfants mineurs, il faut obligatoirement l’autorisation parentale ou l’autorisation  d’un tuteur. Pour les demanderesses qui souhaiteraient porter le nom de leur mari sur leur passeport, elles doivent amener la copie d’acte du mariage, a-t-il mentionné. Avant de faire comprendre la photo n’est pas obligatoire, mais  que souvent il leur arrive de demander deux photos d’identité en couleur. Cela parce que des gens sont enrôlés sur le papier.

Selon le directeur de la police des frontières, tout Malien a le droit de faire une demande pour l’obtention d’un passeport biométrique. Toutefois, il a souligné que  les étrangers et les Maliens qui sont sous le coup judiciaire ne peuvent pas faire de demande de passeport biométrique. Il s’agit, selon le commissaire divisionnaire, de ceux qui sont en train de purger leur peine. Pour ceux qui sont sous condition de liberté provisoire, Samaké a fait comprendre que le passeport ne peut être délivré que sur la base d’une autorisation de l’autorité judiciaire. A ses dires,  le document n’est pas délivré à des fins criminelles et pour tout motif contribuant un trouble à l’ordre public. Il a poursuivi qu’après  toutes ces étapes, le demandeur est soumis à une interview. Pour la simple raison que le papier seul ne suffit pas de prouver qu’on est Malien.

Il y a différentes options pour avoir le passeport. Pour ce faire, il a indiqué qu’il y a l’option rapide qui s’obtient en 24 pour un montant de 110 000 FCFA  et la seconde sur deux semaines au prix de 55 000 FCFA. Il a insisté sur le fait que les Maliens doivent s’adapter aux principes individuels. « Le circuit est transparent et ne souffre d’aucune ambigüité. Le policier n’est associé dans aucun processus financier du passeport. Ce qui se passait hier, n’est plus permis aujourd’hui. Aucun passeport n’est en souffrance à mon niveau depuis que j’ai pris le service il y a deux mois. Il n’y a pas de crise de passeport. On ne se reproche de rien », a-t-il expliqué.

Le directeur adjoint du Centre de Traitement des Données d’état Civil a axé son intervention sur la gestion des cartes NINA issue du RAVEC. Sibiri Philippe Berthé a signalé que cet acte d’état civil n’est pas venu du néant. Selon, l’idée vise à sécurisé nos document. Tous les problèmes liés à la NINA sont dus aux informations données au moment de l’enrôlement. Il dira que les informations qui arrivent à leur niveau concernant le passeport biométrique sont bien  traitées avec sérénité et professionnalisme. A ses dires, il faut faire souvent des dédoublenages. « Il nous faut du temps pour vérifier les données. Ce n’est pas du tic au tac. En cas de perte de la carte NINA, il faut adresser une demande au ministre de l’administration territoriale y comprises les pièces jointes notamment la copie de l’extrait acte de naissance et certificat de perte », a annoncé Sibiri. Selon lui, la fiche descriptive individuelle est gratuite.

Jean Goïta

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