Gestion des ordures : Si les ménagères s’organisaient

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A Bamako, désormais la gestion des ordures est devenue une affaire de tous  puisque la capitale est débordée d’ordures surtout de sachets plastiques. Sachant qu’actuellement les GIE de ramassage ne sont plus crédibles dans la plupart des quartiers de la capitale. Cela à cause d’une mauvaise organisation pour la collecte.  Ainsi, la majeure partie des familles font appel à des ramasseurs ambulants qui se promènent de porte à  porte avec des pousse-pousse ou charrettes.

Il faut noter que les difficultés liées à la gestion des ordures ménagères, surtout  les déchets plastiques, ne datent pas d’aujourd’hui  car c’est un phénomène qui fait partie du vécu du quotidien.

Mais  ce qui est apocalyptique et indéniable c’est qu’il n’y a toujours pas de changement de comportement, ni au niveau de la population, ni des GIE.

Est-ce que ces GIE d’assainissement pensent au bien de la population ?

Cela, on peut bien en douter. A cet effet,  certains habitants du quartier de Kalaban Coura nous disent ce qu’ils pensent.

A.N : « c’est une honte ! Car ici, il ne pense qu’à augmenter les frais de ramassage d’ordures, cela chaque année. Avant, il prenait les ordures tous les deux jours, maintenant deux semaines. Cela,  une fois ou deux dans le mois. Avec tout cela, il vient nous extorquer de l’argent arguant que c’est l’hivernage, manque de matériels. Tout cela est du n’importe quoi, il nous soule avec des propos incohérents chaque mois. Que doit-on faire de nos ordures dans ce cas ? Il faut qu’il change cela, sinon on en peut plus. Maintenant, on se contente des charretiers qui sont moins chers et ramassent les ordures  quand on veut ».

B.S : « Pour moi, la devise de ces GIE doit être la propriété, la préservation de la santé  et non un fonds de commerce.  De nos jours,  le ramassage des ordures est à vocation commerciale puisque les acteurs ont oublié leurs objectifs. Je crois que les autorités doivent supprimer ces formes de GIE, pour la simple raison qu’ils ne répondent plus aux besoins de la population. En plus, quand on coupe nos herbes, les ramasseurs refusent catégoriquement de les enlever.  

Face à cela, la population a droit à de nouvelles méthodes et techniques de ramassage d’ordures. Les autorités sont interpellées à prendre des mesures pour contrôler, faire le suivi au niveau de chaque quartier, de tous les GIE de ramassage d’ordure et sanctionner tout acte nuisant à la santé d’autrui ».

Fatoumata Coulibaly 

 

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