Gestion des ressources naturelles et la promotion de l’économie locale : Sept communes en voie de signer une convention locale

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Du lundi 12 au mardi 13 septembre 2011, la résidence du maire de la commune rurale de Garalo abrité l’atelier de validation  des résultats de la phase diagnostique  de la convention locale relative à la gestion des ressources naturelles.  Avec l’appui financier de Helvetas-Mali et l’appui technique du bureau d’étude FITINE-Consult, les communes de Bougouni-Sud disposent d’un plan de développement intercommunal.

Afin de faciliter la compréhension de la « convention locale » dans le cadre de la gestion des ressources naturelles et de la promotion de l’économie locale, il est mieux de connaître l’historique du projet.

Par convention locale, il faut entendre  un ensemble de règles ou de codes consensuels  de gestion des ressources naturelles, un ensemble d’actions de développement qu’une communauté se fixe et se donne les moyens de sa mise en œuvre.  L’avantage de son élaboration pour les communes concernées est  l’amélioration des revenus des populations et la pacification des relations socioprofessionnelles des différentes couches sociales.

En élaborant cette convention les communes de l’intercommunalité Bougouni-Sud se sont fixées comme objectifs de:

– Préserver les ressources pastorales, forestières, fauniques et les points d’eaux

-Promouvoir l’exploitation et la gestion rationnelle des ressources naturelles

-Développer les actions d’aménagement et de gestion de l’espace

– Régler pacifiquement les conflits (cohésion sociale)

 

Au terme de la phase diagnostique, les populations des communes de  Garalo, Yiridougou, Defina, Bladié Tiemala, Sibirila et Timala-Banimounetié, ont clairement défini les types de ressources à intégrer dans la convention. Il s’agit entre autres de: Agriculture, Elevage, ressources fauniques, ressources halieutiques, ressources forestières et fruitières, la chasse, les herbes, les points d’eau, Apiculture et la médecine traditionnelle.

En effet, le fondement de la création de l’intercommunalité de Bougouni-Sud va de pair avec celui de  l’élaboration de cette convention locale, initiée par les maires des sept (7) communes,  situées au Sud du Cercle de Bougouni. En prélude à la création de l’intercommunalité, la mairie de la  commune rurale de Yinindougou avait déjà fait une première tentative d’élaboration de convention à l’échelle de la seule commune. Cette idée a été salutaire pour l’ensemble des communes de Bougouni-Sud, car elle fut la source d’inspiration fondamentale. Bien évidemment, une telle initiative mise en œuvre à l’échelle communale n’est qu’ne goûte d’eau dans la mer. C’est ainsi que de commun accord les sept communes ont pris la décision d’étendre le projet à toutes  les autres communes.

Cependant, cette vision ne pouvait se concrétiser que lorsque ces collectivités territoriales créent un cadre institutionnel pouvant porter le projet. Pour ce faire, l’intercommunalité Bougouni-Sud"  qui regroupe les sept communes ayant des traits séculaires communs aux triples plans socioculturels, économiques et écologiques, a été créée.

S’agissant de la convention locale en question, les maires des communes de Bougouni-Sud ont l’intention de doter  d’une convention à caractère préventif  permettant le maintien du couvert végétal existant, des faunes et des flores de façon durable face à l’avancée de la désertification et de la désertisation.

Cette volonté commune d’assurer le développement communautaire à travers la prévention des conflits sociaux, la protection des ressources naturelles et la promotion de l’économie locale, a été appuyée par  le Programme A.P.E.L de Helvetas-Mali.

Sur un budget de 6 millions environs, le programme  A.P.E.L  a pris en charge 87% et l’intercommunalité Bougouni-Sud 13%.

De nos jours, en plus de la disponibilité du document provisoire de la convention locale, l’intercommunalité Bougouni-Sud a identifiée à son sein diverses pistes pastorales communales et trois (3) principales pistes intercommunales dont la première commence au village de Sidiolé dans la commune rurale de Tiémala Banimonotié pour se poursuivre en République de la Côte d’Ivoire en passant par les communes de Garalo, Yinindougou et Sibrila. La deuxième piste principale va du village de Dogobala dans la commune de Tiémala Banimonotié pour se terminer en République de la Côte d’ivoire  en passant par les mêmes communes.

Et la troisième commence dans le village de Zana Bladié, commune de Défina, suit son itinéraire dans l’espace intercommunal en passant par les communes de Yiriougou, Sibirila, puis aboutit à la Côte d’Ivoire à partir du village de Kona dans la zone de Manankoro.

L’atelier de validation  de la phase diagnostique qui a enregistré la présence des sous préfets de Garalo et de Manankoro, des élus communaux de l’intercommunalité Bougouni-Sud, les services techniques déconcentrés de l’Etat, du Conseil de Cercle de Bougouni, des ONG spécialisées dans la protection de l’environnement notamment Malifolkcenter et AID-SA et l’association des ressortissants de ces communes à Bamako et à Sikasso, a prouvé le succès des acteurs impliqués dans le processus de l’élaboration de la convention locale.

A cet effet, le facilitateur M. Timoté Sanogo a incité les autorités administratives et politiques, des leaders communautaires ainsi que toutes les autres couches sociales à s’impliquer davantage afin que cette convention, un élément fondamental du développement de ces communautés, ne soit pas une simple théorie.

 

En termes de perspectives du projet, le président de l’intercommunalité Bougouni-Sud, Daouda Moussa Koné, a affirmé que le processus de l’élaboration de la convention se poursuivra avec la formation des instances créées pour l’application de la convention, la diffusion des messages d’information et de sensibilisation des populations des communes avant les délibérations des conseils communaux sur le texte.

 

Seydou KONE

 

 


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