Gestion des conflits au Mali: la Fondation Friedrich Naumann ouvre le débat avec les forces vives

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En collaboration avec le ministère de la Justice et des Droits de l’homme et le ministère des Réformes institutionnelles et des Relations avec la société civile, la Fondation Friedrich Naumann a organisé, ce mardi 23 juillet, une conférence sur «la médiation et la prévention en période d’instabilité».La cérémonie d’ouverture de la conférence était présidée par le secrétaire général du ministère des Réformes institutionnelles et des Relations avec la société civile.

-Maliweb.net- Les menaces qui pèsent sur la coexistence pacifique des populations africaines ne sont plus d’ordre militaire. En effet, les conflits internes, la criminalité transfrontalière organisée, le terrorisme international, l’extrémisme religieux sont aujourd’hui des menaces qui pèsent sur la paix et la stabilité en Afrique. Conscient des limites du tout militaire dans la résolution de telles menaces, la Fondation Friedrich Naumann permet aux forces vives du Mali d’explorer des voies nouvelles de sortie de crise.

La médiation, explique Joachim Holden, Directeur Afrique de l’Ouest de la Fondation Friedrich Naumann, est un mécanisme de résolution des conflits qui gagne du terrain. C’est un processus dans lequel deux ou plusieurs parties à un litige tentent volontairement par elles-mêmes de parvenir à un accord sur la résolution de leur litige. « Nous partons du principe que les conflits et les divergences qu’elle qu’en soit la nature, doivent être réglés par des moyens pacifiques tels que la médiation et l’exclusivité», indique Joachim Holden dans son mot de bienvenue aux participants à la conférence.

La présentation inaugurale de la conférence était présidée par Dr Abdoulaye Sall, Président de CRI-2002. Sur un ton professoral, le penseur a exposé les maux qui minent la démocratie malienne avant d’étaler les mécanismes de sortie de crise au Mali. La démocratie, affirme Dr Abdoulaye Sall, n’est pas forcement égale aux droits humains. La France coloniale, ajoute-t-il, était démocratique pourtant elle pratiquait les travaux forcés dans ses colonies. Cependant, assure le président de CRI-2002, la démocratie est salutaire, car elle offre aux citoyens la possibilité de conquérir les droits humains.

Deux maux minent la démocratie au Mali. Il s’agit, aux dires du chercheur, de l’effritement de l’autorité parentale (famille, l’école) et de l’effritement de l’autorité de l’Etat. Ces deux institutions doivent être restaurées et jalousement respectées aussi bien que la monarchie règne en Angleterre. Aussi, pour sortir de la crise, préconise le chercheur, les questions de cohésions sociales doit revenir aux forces vives de la nation. L’état central doit s’occuper des questions régaliennes : défense, monnaie, sécurité….

Mamadou TOGOLA/Maliweb.net

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