Gestion de l’état par la junte : Attention à la dérive !

10

Propulsé à la tête de l’Etat du Mali par un coup de force, le jeune Capitaine Amadou Haya Sanogo (président du CNRDRE) est aujourd’hui sous le feu des projecteurs. Adoubé par certains, abhorré par d’autres, il doit savoir où mettre la main. Car, ils sont nombreux les vautours qui rodent autour de lui. S’il ne fait pas attention, ce serait la dérive.

Le Mali, malgré tout, est notre patrimoine commun. Sa gestion, depuis quelques années, était devenue chaotique. Rien ne bougeait. Finalement, ATT était un commandant aveugle qui n’attendait que son sort. Ce sort fut un putsch. Putsch certainement salutaire mais qu’aucun démocrate ne saurait gober. Le Mali ayant opté pour le pouvoir du peuple et par le peuple.

La situation de notre pays prêtait à confusion. Personne ne savait que faire. Alors, il n’était attendu que les élections pour nous sortir du gouffre. Dans cette position d’impasse et d’impuissance, de jeunes militaires s’emparent du pouvoir. Cette prise du pouvoir si elle divise les populations, elle semble synonyme d’espoir. Seulement, elle a été suivie par la destruction de la mémoire de l’Etat. Il s’agit des pillages effectués au niveau des différents départements ministériels, des directions et autres services publics et privés. Par qui ? Les militaires, s’il vous plaît ! Grave non pour la survie, pour le développement, le changement tant souhaité et prôné.

Qu’à cela ne tienne, après les interventions des organisations, les pourparlers en cours avec les acteurs, le jeune capitaine doit savoir faire preuve de patience. Il doit mettre l’intérêt de la Nation au-devant de ses ambitions. Surtout, au moment où nous mettions sous presse (hier jeudi 29 mars 2012 après midi), Kidal était sous une grande menace des rebelles. Donc, la priorité doit être donnée au recouvrement de l’intégrité territoriale. Ensuite, avec les forces vives mettre en place rapidement un plan de sortie de crise. Mais, A.H.S. (Amadou Haya Sanogo), risque d’être asphyxié. Puisque les premiers hommes qui l’entourent aujourd’hui sont des vautours qui ne cherchent qu’à se légitimer, qu’à se remplir la poche. Alors, au rythme où vont les choses, s’il ne tend pas les oreilles, il va boxer dans le mur et il n’échappera pas également à un coup de force. Et le moindre mal serait de rendre le pays ingouvernable. Alors, attention à la dérive !

B. DABO

BOURSE DU TRAVAIL : Pros et anti-putschs s’affrontent

Depuis la prise du pouvoir par la junte militaire, des partis politiques, des associations et organisations protestent. Ils demandent le retour à une vie constitutionnelle normale. D’où des regroupements presque quotidiens à la bourse du travail. C’est à la faveur d’une de ces rencontres qui regroupait de nombreux chefs de parti, des candidats à la présidentielle d’avril 2012 et de nombreuses personnalités d’associations et d’organisations, que des jeunes surgissent de toute part pour jeter des cailloux provoquant de nombreux blessés, brûlant des engins à deux roues et des véhicules.
Notre pays vit depuis une semaine dans une incertitude totale. A la suite du coup d’Etat ayant balayé Amadou Toumani Touré dont le pouvoir devait prendre fin le 8 juin prochain. Ce coup de force venu du camp de Kati oppose aujourd’hui les Maliens. D’un côté des partis politiques et associations qui soutiennent le coup de force ; et de l’autre, la plupart des plus grandes formations politiques, des associations ayant lutté pour la démocratie en 1991 ainsi que des organisations exigeant le retour à une vie constitutionnelle normale.
Le Mali étant presque divisé en deux blocs aujourd’hui, le 1er bloc c’est-à-dire les pros putschs s’étaient rassemblés hier à l’aéroport de Bamako Sénou afin d’empêcher l’arrivée des Chefs d’Etat de la CEDEAO. Tandis que les anti-putschs étaient à la bourse du travail avec un seul mot d’ordre, le retour à une vie constitutionnelle normale. Si les premiers n’ont pas eu de problème, les seconds verront leur assemblée perturbée par de jeunes survoltés, surexcités qui vont les attaquer en blessant de nombreuses personnes, brûlant des motos et une voiture. Finalement, c’était le sauve-qui-peut. Avons-nous besoin de ça en cette période très critique ? La junte maîtrise-t-elle la situation ? Dans quelle disposition d’esprit se trouve-t-elle ?
Si nous n’avons pas les réponses appropriées à ces questions, la junte doit revoir sa copie. Sinon, le Mali va vers un KO total. Nous risquerons de plonger notre pays dans l’anarchie. Il faut que la junte appelle à la retenue, au respect mutuel pour éviter un bain de sang. Car, sans un véritable carnet de route, une assurance de sortie de crise, les anti-putschistes ne baisseront pas les bras. Mieux vaut prévenir que de guérir !

B. DABO

Commentaires via Facebook :

10 COMMENTAIRES

  1. les bidasses n’ont rien compris, ils sont manipulés par des petits politicards qui croient que pour diriger le mali il faut des émotions, non les enfants il faut beaucoup de sagesse pour gérer ce pays, ce n’est pas avec un manipulateur comme Mariko que vous allez vous en sortir, la mali vaut mieux que ça, vous n’êtes que des petits fumeurs de joints qui voulez jouer avec notre vie, le valeureux peuple malien ne se laissera pas faire, depuis que vous êtes là, nos villes tombent une à une aux mains des combattants de aqmi, c’est trop facile de traiter les autres d’incompétents, alors que vous êtes incapables de faire vos preuves, retournez dans vos casernes, nous prendront les armes à votre place pour chasser ces rebelles et sauver l’intégralité de notre territoire, bande de petits ambitieux écervelés .

  2. comment on peut aussi abruti et inconscient pour penser que le Mai peu supporter un embargo ou être aidé par unpays dans ces conditions

  3. Je suis vraiment désespéré de la CEDEAO et Mr Ouattara Alassane qui a fais d’embargo contre le Mali, Mr Ouattara Alassane est un pire ennemi du Mali et il est satanique il a détruit la cote d’ivoire il voulait détruit le Mali. Il faut que les Maliennes restent solidaires. Comme ils ont fait d’embargo contre le Mali. Nous pouvons être Partenaire avec la Mauritanie – Guinée – Algérie et aussi je pense que le Sénégal n’est pas dans cette affaire je dis bravo pour ce Sénégal de ne pas mêler dans cette affaire.

    • Ne pense a rien parce que a la place de ton cervau il n’y a que du sable.le senegal se trouve en afrique de l’ouest donc il est membre de la cedeao.si tes ramasseurs de mangues ne retournent pas sous les manguiers avant lundi il ne veront pas le train passer

    • Ton cerveau est vraiment coincé ou bourré de cacas d.anes. tu es vraiment un ignard alors il ya pas vraiment de mots fiables pour pour te convaicre.

    • arrêtes de coller ton commentaire de merde partout mec!!!!
      on la assez vu
      tu devrais avoir honte
      (je vais coller ça partout ou je le verrai)
      tu nous empoisonnes la reflexion

  4. C’est juste Monsieur Drabo. Le pouvoir change l’homme. On l’a tous vécu avec ATT. Qui aurait imaginé que l’homme qui a été plébiscité presque par les maliens connaitrait un sort pareil. Notre constitution reste la seule garantie pour les maliens pour sortir de cette crise.
    Les soutiens aveugles apportés à la junte ne feront qu’affermir les ambitions des putschistes de rester au pourvoir. Qui sait la dérive qui pourrait en découler. Faites attention chers maliens.
    On a l’impression nous oublions vite. Qu’en est il des acquis démocratiques importants de Mars 1991. Saluons et remercions nos braves militaires pour avoir sauver le pays du pire. Mais ne les encourageons pas à rester au pouvoir. Allons très vite à l’ordre constitutionnel, c’est la seule vraie voie pour le Mali. Le reste est aventure. Vive le Mali éternel, vive la République, Vive la Démocratie.

Comments are closed.