La salle de conférence de la maire du Mandé a servi de cadre ce samedi, 29 février à la tenue d’une conférence de presse. L’objectif de cette rencontre avec les hommes de média était de donner des précisions par rapport à l’installation de la nouvelle équipe intérimaire et dénoncer les malversations financières engendrées par l’équipe de Kelepili. Elle était principalement animée par Bernard Dakouo, 3ème vive président de la nouvelle autorité intérimaire en présence de certains membres de l’équipe.
En effet, il faut rappeler qu’après les annulations des élections du 20 novembre 2016, une autorité intérimaire a été installée par arrêté N° 2018-0072/MCT- SG du 24 janvier 2018. La loi sur les autorités intérimaires donne un mandat de six mois, ce dernier peut être prorogé de douze mois et est non renouvelable après cela. Autrement dit, le premier mandat de l’équipe intérimaire expirait en mois de juillet 2019. La prorogation ultime étant de douze mois, à partir de la fin du mois de juillet 2019, l’autorité intérimaire du Mandé était devenue caduque et nous sommes tombés dans un vide juridique puisque l’Etat n’a pas pu organiser les élections partielles dans la circonscription.
Dans un vide juridique de ce genre, l’Etat a pris ses responsabilités et le 03 février 2020, le préfet de Kati, accompagné du sous-préfet de Kalaban- coro, en mission des plus hautes autorités du pays, sont venus installer la nouvelle équipe intérimaire qui a aussitôt pris fonction, explique M. Kakouo. Paradoxalement, l’équipe sortante n’a pas daigné se présenter et exhiba quelques jours plus tard une grosse de justice de la Cour suprême qui ordonne un sursis à l’exécution de l’arrêté N°2019-4599/MATD-SG, en attendant de juger sur le fond pour une éventuelle annulation de l’arrêté querellé. Selon M. Dakouo, le hic est que le Président de l’autorité intérimaire sortant aura du mal à faire la passation puisqu’en deux ans, malgré ses tapages médiatiques pour tromper les paisibles citoyens, sa gestion a été catastrophique. Sur le plan financier, rares sont les marchés attribués dans les règles de l’art. Les surfacturations et même des détournements étaient monnaie courante.
Par ailleurs, la mairie du Mandé à plus de 107 millions de dettes cumulées. ”Une autorité intérimaire n’a pas le droit de s’endetter, ni recruter des travailleurs ou remercier un membre de la mairie. Des fonds alloués par ANICT (17 millions) pour acheter des tables bancs pour la commune, ont été utilisés autrement par les autorités intérimaires (un véhicule acheté à 15 millions).
Dans les mêmes conditions, lesdites autorités intérimaires ont mis des ralentisseurs sur la route de Kangaba pour une somme 12 millions de FCFA, sur la base de la surfacturation. Sur le plan foncier, Kelepili a fait plus 20 morcellements anarchiques durant sa gestion’’, souligne le 3ème vice-président de la nouvelle équipe mis en place.
Par rapport à ces malversations financières et spéculation foncières, ils sont prêts à les poursuivre devant la justice.
Bréhima DIALLO