Gestion de la crise sécuritaire au Mali : Faso Dembe Ton, l’acteur de l’ombre

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Le Mali endure une crise sécuritaire, socio-économique et culturelle depuis des années et des violences à  l’extrême vivant ainsi l’une des plus douloureuses de son histoire ces derniers temps. Face à ce fléau, beaucoup d’organisation politique et apolitique ont mené des actions allant dans le sens de l’apaisement de la situation. Faso Dembe Ton est d’une des rares plateformes qui a longtemps travaillé dans d’ombre pour cela en sillonnant les vrais acteurs du conflit et cela souvent  au prix de leur vie. C’est en tout cas l’explication donné par les responsables de cette organisation de la société civile qui a animé une conférence de presse afin d’expliquer ses acquis au peuple malien. 

L’une des forces de cette plateforme est l’approche des vrais acteurs de la Crise. Les chasseurs, les groupes peulhs et même le Moudjahidin d’Amadou Kouffa ont été démarché par l’association Faso Dembe Ton. Dans sa définition, Faso Dembe Ton  est une plateforme qui accepte tous ceux qui aspirent aux vraies valeures du Mali tel que  la dignité, l’honnêteté et le courage. « Nous ne nous voyons pas extraordinaire dans ce que nous faisons. Nous avons été motivés par ce qui a motivé un grand nombre de Maliens à savoir ce que nous vivons aujourd’hui, la guerre. Nous sommes une plateforme qui existe depuis 2012 mais ces dernières années, la crise a pris une nouvelle tournure avec des violences ethniques. Voilà pourquoi nous avons décidé de mener des actions malgré tous les risques liés à la démarche nous avons quand même prit notre responsabilité et nous avons démarché tous les acteurs sans exception », a déclaré le président de Faso Dembe Ton Adama Coulibaly. Comme dans toute action, la plateforme Faso Dembe Ton a aussi connu des difficultés dans ces démarches de quête de la paix et la stabilité au Mali. « Au départ 26 personnes s’étaient engagées à prendre part à la mission, mais compte tenu des conditions financières et de la pénibilité de la mission, les 20 personnes se sont retirées et nous sommes restés que six personnes à mener les missions », a-t-il-dit car la plupart des groupes étant armés jusqu’aux dents, le risque était énorme selon les missionnaires, « l’une des difficultés est le manque de confiance des uns à l’égard des autres. La plupart des combattants se trouvent dans les brousses. Ce qui veut dire l’accent est très difficile mais nous avons réuni toutes les conditions nécessaires pour pouvoir écouter les uns et les autres afin de jouer la médiation entre », a  ajouté le président. 

Au jour d’aujourd’hui, Faso Dembe Ton pense qu’un grand pas a été fait vers la paix mais estime qu’il faut continuer sur la lancée. L’une des plus notoires de cette victoire est l’accord trouvé avec le groupe d’Amadou Kouffa, ce présumé mort du gouvernement et de la communauté internationale resterait toujours vivant selon Faso Dembe Ton. « Nous avons écrit à Amadou Kouffa en personne et il nous a répondu et nous avons eu un audio venant de sa part dans lequel il promit un cessez-le-feu immédiat et qu’il demande aux chasseurs de respecter l’engagement de la retenue », a témoigné monsieur Adama Coulibaly. 

Par ailleurs, Faso Dembe Ton en tant poursuivre la démarche déjà lancé et espère avoir gain de cause dans toute l’étendue du territoire national. 

Amadou Kodio 

 

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