Les exercices budgétaires se succèdent et la brûlante question du financement des partis s’enlisent dans la confusion. Certes on entend plus les voix dissidentes s’élever pour faire des gorges en faveur des adeptes d’une suspension de l’aide publique au parti politique pourtant consacré par la loi. Mais les autorités de la Transition ne font rien également pour lever les équivoques en clarifiant leurs intentions sur le sujet. On eut dit un liement que la confiscation de l’argent dû aux formations précédait d’une pression sur les plus réticentes pour les contraindre à faire allégeance aux autorités de fait. Mais, en dépit de l’accompagnement déclaré de tous à la Transition et du renoncement de la plupart d’entre elles à boycotter les Assises Nationales de la Refondation, le traitement de la problématique n’a bougé d’un iota et malin qui pourrait dire l’utilisation faite des allocations budgétisées d‘années en années. À défaut d’en déduire un flagrant détournement par peur de s’attirer le courroux des tenants du pouvoir, il est de notoriété publique qu’un flou artistique entretenu autour du sujet jure avec le rôle reconnu aux partis politiques dans l’animation de la vie publique. Toutes choses que démontrent les récentes démarches des hautes autorités pour les allier à la tenue des assises nationales. Sauf qu’aucune allusion de financement n’apparaît dans la série de rencontres en Assimi Goita et les composantes de la classe politique.
La Rédaction