Gestion de la crise au nord du Mali : Le mouvement “Nous pas bouger” assène ses quatre vérités

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Dans une déclaration en date du 15 août 2012,  le mouvement ” Nous pas bouger ” dénonce avec la dernière rigueur, la gestion de la crise du nord du Mali par les différents intervenants dans cette localité du pays. ” Nous disons haut et fort que tout ce qui se fait pour le nord, sans le nord est tout simplement contre le nord “, déclare t-on. Il dit ne reconnaitre  de légitimité à aucune des organisations voulant agir en son nom tant à Bamako qu’ailleurs.

Le mouvement “ nous-pas-bouger “ organise la résistance contre l’occupation et fait exister l’état malien malgré les difficultés du terrain. Il a toujours été en première ligne pour défendre les aspirations de la population de la ville de Gao et au-delà celle des villes des régions nord du pays. Plus de trois mois après le départ de l’administration, le mouvement ”  Nous pas bouger ” s’est dit outré de la gestion faite de la crise du nord. Et dit rejeter toute forme d’amalgame ou d’association avec les forces occupantes.

” Nous sommes extrêmement choqués que tout le monde parle en notre nom, décide à notre place sans jamais nous avoir consulté. Nous disons haut et fort que tout ce qui se fait pour le nord, sans le nord est tout simplement contre le nord. Nous ne reconnaissons aucune des organisations à Bamako et ailleurs prenant la parole en notre nom “ tient -on à faire savoir au sein de l’association. Avant d’ajouter que ” seuls nos représentants désignés par nous-mêmes sont habilités à prendre la parole “.

Le mouvement ” Nous pas bouger “ dit également rejeter toute forme de médiation nationale ou internationale pour le nord si elle n’est pas initiée et pilotée par les ressortissants du nord.  Le mouvement part du principe que  ” personne ne peut se mettre à notre place pour vivre ce que nous traversons et surtout personne ne pourrait négocier la paix ou notre sort avec autant de rigueur que nous même. Et tout le monde parle en notre nom sans jamais nous concerter “. 

L’autre particularité de ce mouvement non armé d’avoir initier des négociations secrètes pour la fin de l’occupation et le retour de l’administration. Nous demandons de ne pas gêner notre action et de nous accompagner. En clair pour les responsables du mouvement ” personne n’aime Gao, Kidal, Tombouctou mieux que nous-mêmes “. A l’unanimité absolue, nous sommes farouchement opposés à toute intervention militaire étrangère qui ne ferait que des milliers de victimes, tout en aggravant  la tragédie sans jamais y mettre fin. Le Mali reste un grand pays de paix et d’hospitalité.  ” Nous ne nous sommes jamais réjouis et nous n’avons jamais participé aux malheurs d’aucun peuple. Nous sommes extrêmement déçus et choqué que tel n’est pas le cas à notre égard. Des pays voisins et de nombreux autres nations dans le monde soutiennent la division de notre pays, remettent en cause l’existence de notre souveraineté et de notre unité nationale. Notre pays est déstabilisé, des soutiens sont octroyés au vu et au su de tous à des groupes armés terroristes comme le MNLA qui n’a semé que viol, pillage, crime de sang et barbarie “ sur son passage.

Abdoulaye DIARRA

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