Gestion de la Crise au Nord du Mali : Le Coren dresse le bilan des deux dernières années

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Une vue du présidium (photo archive)
Une vue du présidium (photo archive)

Le Collectif des ressortissants du Nord du Mali (Coren) était face à la presse, Mercredi dernier à la Maison de la Presse de Bamako. Cette rencontre avait pour objectif de présenter les actions du Coren de 2011 à nos jours.

 

 

La rencontre était présidée par le Secrétaire général du Coren, Abdoulaye Albadia Dicko, assisté de ses collègues Mme Nanaissa Kadry Cissé et Moussa Doudou Maiga. «Jour pour jour, le Coren, créé en 1956, a 57 ans d’existence. Ce qui constitue une mission pour nous, car nous devons le mener à bon port» a introduit le Secrétaire général.

 

 

Le point de presse a été marqué par trois exposés, ceux de Nanaissa Kadry Cissé, relatif à la genèse du Coren, de Moussa Doudou Haidara qui a traité des activités du Coren de 2011 à aujourd’hui et de Mohamed Fall, qui a parlé des questions brûlantes de l’heure.

 

 

En effet, le Coren n’est pas né à la suite de la récente crise du Nord du Mali, mais sous le nom «Association Générale des Ressortissants de la Boucle du Niger», une organisation mise sur pied en 1956. En 1992, elle est rebaptisée «Comité de coordination des ressortissants de la Boucle du Niger», puis en 1994 «Collectif des ressortissants de la Boucle du Niger», avant de devenir en 1999,  le «Collectif des Ressortissants du Nord » par récépissé en date du 20 Août 1999.

 

 

Le Coren s’est fixé comme objectifs majeurs de: aider à la consolidation de la paix, de la sécurité et de la coexistence entre les populations des régions du nord; appuyer les efforts des coordinations régionales des associations des cercles dans la réalisation de leurs programmes d’activités et promouvoir et développer les ressources humaines et matérielles pour l’évolution du niveau de vie des populations etc.

 

 

Moussa Doudou Haidara rappellera les nombreuses actions à l’actif du Coren de 2011 à nos jours. Ainsi, depuis l’apparition des premiers indices de la crise (le retour des groupes armés de Lybie, les désertions au sein de l’armée, les abandons de poste au niveau de l’administration, la constitution d’associations se réclamant de l’Azawad), le Collectif a entrepris d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur les dangers à venir, avant de s’impliquer dans toutes les actions du gouvernement concernant la gestion de la crise.

Le dernier exposé, présenté par Mohamed Fall, était relatif aux défis que le gouvernement actuel doit relever, après les accords de Ouagadougou, la levée de certains mandats d’arrêts internationaux, les états généraux de la décentralisation, les assises sur le nord, les foras locaux et régionaux, les négociations avec les groupes armés, le retour de l’administration, des réfugiés et des déplacés, etc. Là encore, le Coren reste vigilant et aurait souhaité que la tenue des assises sur le nord soit précédée de réunions locales et régionales dans les régions concernées au premier chef.

 

 

Adama Bamba

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2 COMMENTAIRES

  1. Dans un pays en quête d’unité nationale, une association à caractère régionaliste ne pourrait qu’attiser les suspicions entre filles et fils d’un même pays.

  2. Pendant toutes ces années, le Collectif n’a pas vraiment contribué au développement des région. C’est regrettable qu’une telle structure existe et que par manque de conviction aucune action sérieuse de développement ne soit prise pour le Nord malgré les hautes fonctions que les Nordistes ont occupé dans ce pays. Même l’unique axe Sévaré – Gao est aujourd’hui dans un état de dégradation indescriptible. Encore en milieu urbain. Gao n’a connu de route bitumée que sous la primature de Ousmane Issoufi. Pendant ces 57 ans si chaque responsable contribué tant soit peu à la construction de la partie de notre pays, on en sera pas là.

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