Le Collectif Pour le Changement (Cpc) composé de candidats à l’élection présidentielle de 2013 a animé une conférence de presse pour partager ses idées sur la sortie de crise. Contrairement à une partie de l’opinion, qui rejette toute idée d’un accord de défense avec la France, le collectif souscrit à ce projet et ses responsables souhaitent d’ailleurs que le processus soit accéléré.
Pour entretenir la presse sur ce qu’il propose aux autorités de la République pour sortir de cette crise, le collectif était représenté par quelques uns de ses membres dont le président Siaka Diarra (Ufd). A ses côtés, il y avait Ousmane Ben Fana Traoré (Pcr), Racine Thiam (Cap), Oumar Billy Touré, ancien député et Sibiri Koumaré (parti Sira). Le grand absent était le leader du parti Yèlèma Moussa Mara mais qui s’était fait représenter par un vice-président de son parti.
Le Collectif Pour le Changement (Cpc), dans ses textes fondateurs signés en septembre 2013, s’est assigné comme mission d’accompagner le Président Ibrahim Boubacar Kéita dans la mise en œuvre de son projet de société destiné à redresser le pays, à refonder l’État et à réunir les Maliens autour d’un idéal.
Dans son discours pour introduire la rencontre, le chef de file du collectif a retracé le contexte de la crise jusqu’à l’intervention des forces armées françaises. Par la même occasion il est revenu sur les péripéties des voyages que le pouvoir a voulu faire dans la ville de Kidal, occupée par le Mouvement National pour la Libération de l’Azawad (Mnla) et ses acolytes.
Les différents membres du collectif sont convaincus qu’ils ont un rôle déterminant à jouer dans la résolution de cette nouvelle crise qui frappe le peuple. “Ce n’est pas des hommes armés qui doivent dicter leur loi dans une république”, a fait savoir Racine Thiam. Ce qui se passe à Kidal interpelle tout le monde, a renchéri le président du Pcr, Ousmane Ben Fana Traoré, par ailleurs porte-parole du Collectif Pour le Changement (Cpc).
Pour une gestion efficace de cette crise le collectif a suggéré certaines pistes. Cette batterie de propositions aux yeux du leadeurs du collectif qui a soutenu IBK aux élections présidentielles de 2013 sont les suivantes : résoudre Défintivement avec le soutien de nos alliés, la problématique de “l’interlocuteur commun et crédible”, pour une négociation efficace et efficiente ; identifier les éventuels facteurs de blocage, susceptibles de perturber le processus de négociation avec les groupes armés et y apporter des solutions adéquates, instaurer la confiance entre les Institutions du Mali et les groupes armés rebelles maliens.
Prendre comme Base des Négociations l’Accord de Ouagadougou accepté par tous et soutenir les efforts du “Haut Représentant” du Président de la République “pour le dialogue inclusif inter-malien”, restaurer le dialogue et la diplomatie entre les acteurs de la crise, par l’intermédiaire des pays amis, des organisations internationales et effectuer une Négociation directe avec les Groupes armés rebelles maliens.
Pour une garantie effective de la sécurité des populations :
– mettre en place un dispositif immédiat dans le cadre du cantonnement et du retrait des armes dans les Régions du Nord Mali, pour la protection et la sécurisation des populations et leurs biens ;
– accélérer la signature de l’accord de défense avec la France ;
– mettre en place une force spéciale tchadienne, malienne, européenne et américaine pour lutter contre les mouvements terroristes et les réseaux de narcotrafiquants, dans le cadre du renforcement de la mutualisation des forces d’intervention ;
– renforcer l’efficacité et la capacité de nos forces armées et de Sécurité, créer un bataillon opérationnel des combattants du désert dotés et formés à cet effet ;
– veiller à la création de meilleures conditions de retour des populations déplacées et refugiées en vue de renforcer la cohésion sociale et l’unité nationale ;
– former et renforcer nos forces armés et de sécurité, indemniser les victimes civiles et Militaires et prendre en charge les blessés ;
– créer une agence sous régionale de la Gestion des Ressources Naturelles du Sahara Désertique entre le Mali, l’Algérie, le Niger et la Mauritanie.
Pour la réhabilitation de la huitième région du Mali c’est-à-dire Kidal, le Collectif Pour le Changement (Cpc) propose de :
– permettre aux citoyens de Kidal d’exercer leur occupation, avec une administration malienne complètement redéployer, sous une décentralisation effective, adaptée et des institutions crédibles ;
– mettre en place avec le soutien de la communauté Internationale, les mécanismes d’une justice indépendante, impartiale et équitable et, entre autres, une Commission Vérité, Justice et Réconciliation ;
– redéfinir la place, les rôles et responsabilités des forces de défense et de sécurité malienne à Kidal en tenant compte des réalités actuelle, selon les normes de gouvernance démocratique du Mali ;
– demander à l’ensemble des acteurs politiques majorité et opposition de tenir une réunion de concertation autour de la situation au Nord du Mali ;
– soutenir le Chef de l’État et le Gouvernement ;
– appeler l’ensemble de la population au calme et apporter notre soutien ferme à nos Forces Armées et de Sécurité.
Soutenir et reconnaître les efforts déployés au Mali par la communauté Internationale depuis 2012, entre autres.
Pour l’installation d’un mécanisme d’alerte, de suivi et d’évaluation :
– mettre sur place une cellule de veille, de suivi et d’évaluation du processus de sortie de crise avec les groupes armés sous la responsabilité du “Haut Représentant” du Président de la République “pour le dialogue inclusif inter-malien” ;
– assurer la pacification effective de la totalité de la région de Kidal, en vue de l’organisation des élections Communales prochaines ;
– assurer la pacification effective de la totalité de la région de Kidal, en vue de l’organisation des élections Communales prochaines ;
– veiller à créer des liens de coopération et de coordination efficaces avec les cadres stratégiques de l’Union Africaine (Ua), de l’Union Européenne (Ue) et de l’Organisation des Nations Unies (Onu).
Laya DIARRA