Gestion chaotique d’IBK : La jeunesse malienne en danger

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« Ma cause, c’est la Jeunesse qui constitue l’avenir de toute Nation ». Cette phrase est du président de la République Ibrahim Boubacar Kéita. M. le Président, comment grandit et prospère un pays, quand sa jeunesse est désœuvrée, réduite à quémander et en plus, instruite sans vision, formée sans perspective sous votre gouvernance chaotique ?

L’éducation, à tous les stades, est maltraitée, minée par la tricherie et la petite délinquance financière, privée de ressources livresques et d’outils performants, livrée parfois à la petite prostitution pour survivre. La jeunesse malienne, abandonnée dans sa quête de savoir, est en profonde souffrance et en grande désespérance. Sans perspective d’avenir, sans espoir présent, sa colère est encore sourdement et terriblement intérieure, mais en sensibilité explosive. En un mot, la jeunesse malienne est en danger. Pourquoi ? Parce qu’elle est menacée par une inactivité chronique, par l’instabilité territoriale, par l’exploitation de sa fragilité financière et par la manipulation opportuniste de son état d’esprit généreux et enthousiaste.

Autant de situations qui la rendent vulnérable. Très vulnérable ! Trop vulnérable ! Un jeune Malien d’aujourd’hui doit avoir, demain, le même regard conquérant et confiant qu’un autre Africain et la même chance de réussite qu’un étudiant des autres continents. Parce que son pays lui aura assuré les bases solides de son éducation et forgé les utiles outils de son épanouissement professionnel. Mais mille fois hélas, le problème majeur de nos chefs d’État est l’écart entre leurs discours et leurs actes.

L’emploi est pour la jeunesse malienne un combat quotidien, la priorité des priorités. Mais que de difficultés et obstacles devant ce légitime défi d’obtenir quelques modestes résultats ! Aides gouvernementales partiellement amputées, programmes d’insertion et de formation retardés, accompagnements financiers de partenaires internationaux gelés dans l’attente d’une visibilité tangible sur l’état politique du pays, surtout suite aux récents événements dans le Nord et le Centre du Mali. Quelle solution ?

Cette jeunesse ne doit pas seulement passer de la colère à la révolte. Elle doit laminer ce système pourri, si l’État ne change pas de mode de gouvernance. Il y a donc urgence pour la jeunesse de recevoir des signes forts et positifs, pour plus de lueurs d’espoir d’un avenir meilleur. Demande-t-elle l’impossible ? Elle doit demander l’impossible car c’est de son droit, puisque, aussi, lorsque ceux qui gouvernent ont besoin de ses voix pour gagner des élections et se hisser au sommet du pouvoir, ils promettent à la jeunesse l’impossible, qu’ils disent possible pour se faire accepter.

Mais cet impossible, en réalité, c’est juste ce qui est indispensable, notamment des offres d’emploi, de stages, de formations sérieuses…ce qui passe par de vraies conditions d’acquisition du savoir scolaire et universitaire. C’est pour dire que la jeunesse ne veut plus quémander, mais avancer, progresser vers l’excellence. Elle ne sera donc pas avare d’efforts, ni d’énergies créatives pour apprendre plus et mieux afin d’être pleinement et efficacement opérationnelle. Mais une pensée rouge me dit parfois qu’il faut arracher la solution et dynamiter le système de cette démocratie bourgeoise inerte, mais boulimique.

Tientigui

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