Geste de “décrispation” entre le gouvernement et les groupes armés : 45 militaires et policiers maliens, prisonniers des rebelles, ont été remis au Premier ministre, hier à l’aéroport de Bamako Sénou

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Alger: autorités et groupes armés maliens entament les discussions
Mardi 15 juillet, une quarantaine de prisonniers touaregs étaien relâchés par le gouvernement en échange de quarante soldats.
REUTERS/Adama Diarra

L’avion qui les a transportés d’Alger à Bamako est reparti avec 41 rebelles Touareg qui étaient prisonniers des autorités maliennes

 

Le Gouvernement malien et les groupes armés du nord du Mali ont procédé, hier mardi à un échange de 86 prisonniers, signe de bonne volonté à la veille de l’ouverture de négociations de paix à Alger, a constaté un journaliste de l’Afp. Quarante-cinq militaires et policiers maliens capturés fin mai 2014, à Kidal (fief de la rébellion touareg nord-est) par les groupes armés sont arrivés à l’aéroport de Bamako par vol spécial, où ils ont été accueillis par le Premier ministre malien Moussa Mara.

 

Dans le même temps, toujours à l’aéroport, 41 Touareg capturés lors de patrouilles des Forces de défense et de sécurité dans le nord du Mali, ont été remis en liberté. Ils devaient regagner leur région d’origine dans l’avion qui a ramené les militaires maliens libérés.

 

Selon Aliou Touré, du Ministère malien de la Sécurité, il s’agit d’un geste de “décrispation” de part et d’autre avant l’ouverture de négociations de paix entre le gouvernement malien et les groupes armés du nord du Mal, aujourd’hui mercredi à

 

Les militaires et policiers libérés ont transité lundi soir par l’Algérie avant de regagner leur pays, selon une source officielle malienne qui a affirmé que l’ensemble des prisonniers libérés étaient “en bonne santé”.

 

Soldats et policiers libérés avaient été capturés après des combats ayant opposé à Kidal du 17 au 21 mai l’armée malienne aux hommes du Mouvement National de Libération de l’Azawad (Mnla, rébellion touareg), du Haut Conseil pour l’Unité de l’Azawad (Hcua, au sein duquel sont recyclés d’ex-jihadistes) et du Mouvement Arabe de l’Azawad (Maa). Ces combats s’étaient soldés par une lourde défaite de l’armée malienne qui avait perdu une cinquantaine de soldats.

 

Un cessez-le-feu obtenu par le chef de l’État mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, président en exercice de l’Union Africaine (Ua), tient toujours. Mais le Gouvernement malien a dénoncé la semaine dernière des “concentrations de groupes armés” dans le Nord où des affrontements ont par ailleurs lieu entre le Mnla et une branche du Maa.

 

Les prisonniers des groupes armés avaient eux été arrêtés essentiellement lors de patrouilles de l’armée malienne dans le Nord avant les combats de Kidal.

 

La Rédaction et l’Afp

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