Au Mali, malgré les efforts déployés, il existe des inégalités entre les hommes et les femmes, telles que confirmées par une enquête commanditée par la Banque mondiale à travers son Projet de renforcement de statistiques du genre (Strengthening Gender Statistics, SGS).
Les femmes sont 2,7 fois plus susceptibles d’être au chômage que les hommes et consacrent sept fois plus de temps aux tâches domestiques et aux soins non rémunérés. Sur cinq femmes salariées, plus d’une est une aide familiale (contre seulement 14 % des hommes).
L’écart de salaire horaire entre les hommes et les femmes au Mali est également d’environ 57 %, ce qui signifie que pour 1000 F CFA gagnés par les hommes, les femmes ne reçoivent que 426 F CFA.
La proportion d’hommes propriétaires d’entreprise est deux fois plus élevée que chez les femmes. Toujours selon les résultats de l’Emop, les femmes ont deux fois moins de chances d’avoir un compte auprès d’une institution financière et seules 8 % des femmes possèdent au moins une parcelle de terre, contre 39 % des hommes.
Pour le directeur général de l’Instat, Arouna Sougané, cette enquête de la Banque mondiale permet de mieux faire connaître et valoriser les activités et les données statistiques.
L’enquête a été menée avec l’Institut national de la statistique (Instat- Emop 2022). Son chapitre genre analyse les disparités entre femmes et hommes dans plusieurs domaines tels que l’emploi du temps, l’emploi, l’entrepreneuriat, les actifs à travers des indicateurs standardisés au niveau international.
L’édition 2022 de l’Emop a collecté diverses données sur le genre notamment sur le contrôle des revenus, l’entrepreneuriat et l’accès au foncier. Le rapport d’enquête de l’Emop 2022 a aussi intégré un chapitre dédié au genre qui analyse les disparités entre les femmes et les hommes avec des indicateurs du genre standardisés au niveau international.
Siguéta Salimata Dembélé
(stagiaire)