La conférence sur la prise en compte de la perspective genre et des besoins des femmes et des filles dans le fonctionnement du secteur de la justice a commencé hier lundi 20 décembre et se poursuit aujourd’hui. Cet atelier est organisé par le ministère de la justice en partenariat avec Onu-Femmes, Usaid et la Minusma.
C’est dans la perspective de mieux impliquer les femmes dans le secteur de la justice tout en tenant compte de la loi n 2015-052 du 18 décembre 2015 et d’autres textes applicables, que le ministère de la Justice et des Droits de l’Homme organise un atelier de deux jours pour sensibiliser les acteurs de la justice sur la nécessité de prendre en considération la perspective genre et les besoins des femmes avec l’appui de la Minusma/JCS et Onu-Femmes.
« Nous nous sommes retrouvés entre acteurs de la justice pour évoquer la question genre et principalement tout ce qui a trait à la promotion des femmes. La mission du département qu’est le nôtre est de veiller à la mise en œuvre des engagements du Mali pris à travers des lois, traités que le pays a ratifiés d’une part, d’autre part, il appartient au ministère de la Justice de mettre en œuvre les dispositions que la loi a prévues pour protéger le genre, pour protéger les droits de la femme », explique Mohamed Maould Najim, directeur national des Affaires judiciaires et des sceaux.
Les objectifs de cette conférence sont de contribuer à l’amélioration de l’Etat de droit, la prise en compte de l’aspect genre particulièrement les besoins des femmes, dans les prises de décision par le renforcement des capacités des personnels judiciaires et autres intervenants stratégiques de la justice dans ce domaine. Il vise aussi à favoriser une meilleure prise de conscience de l’importance de prendre en compte l’aspect genre particulièrement les besoins des femmes et de filles dans le domaine de la justice ; un échange fructueux entre les parties prenantes du secteur de la justice au Mali sur le renforcement du rôle du personnel judiciaire féminin dans les instances de décisions et de nomination ; sensibiliser les parties prenantes et faire des recommandations en vue de permettre la représentation des femmes dans le secteur de la justice; favoriser l’accroissement de l’accès à la justice des femmes et des filles dans toutes les juridictions du pays…
Des communications autour des questions genre et promotion des femmes dans le secteur de la justice ont été faites par des femmes afin de mieux mettre en lumière les blocages qui freinent une implication digne de ce nom à certaines responsabilités dans le domaine de la justice.
L’appui de la SAJP/Minusma et d’Onu-Femmes à cette activité s’inscrit dans le cadre de leur mandat visant à appuyer les autorités maliennes dans la mise en œuvre des dimensions justice et Etat de droit de l’Accord de paix et de la résolution 1325 qui insiste sur la prévention, la protection et la participation des femmes aux instances de prises de décisions.
Aminata Agaly Yattara