«Les femmes sont fidèles à leurs partis, il faut donc que les partis soient fidèles aux femmes». Cette phrase lourde de sens a été prononcée le 8 novembre dernier par Mme Oumou Touré, Présidente de la Coordination des ONGs et Associations Féminines du Mali, lors de l’espace-contact sur la problématique genre et élection organisé par son organisation faîtière en partenariat avec OnuFemmes et le ministère de la Promotion de la Famille, de la Femme et de l’Enfant.
Quand il y a des épreuves dures à supporter, les femmes se sacrifient toujours. Mais lorsqu’il s’agit d’assumer des responsabilités, surtout électives, on pense qu’elles sont immatures ou incapables. Ce qui amène certaines d’entre elles à ne pas remplir à hauteur de souhait leurs droits et devoirs de citoyennes.
Consciente de la nécessité d’informer les Maliennes et de renforcer leurs capacités et connaissances sur le processus électoral, la CAFO, en partenariat avec son ministère de tutelle et Onufemmes a donc initié une série de sessions nommées espaces – contacts sur la question. La 1ère s’est déroulée le 8 novembre 2012 sur le thème: «Les difficultés du processus électoral en cours dans notre pays et l’impérieuse nécessité de l’implication des femmes».
C’est l’expert Moussa Amion Guindo qui en était le conférencier principal, en présence de Mmes la ministre Ichata Alwata Sahi, Rachelle Diangone Mian, Directrice pays d’Onufemmes et, bien sûr, la Présidente de la CAFO Oumou Touré, non moins Vice-Présidente de la CENI.
Toutes les dames présentes dans la salle BAD du siège de la CAFO ont été amplement édifiées sur le processus électoral dans son ensemble et sous l’angle Genre, de la constitution des listes à la gestion des contentieux d’après-scrutins, en passant par la révision des listes électorales, la distribution des cartes d’électeurs et les candidatures aux postes électifs.
Nul ne pourra représenter valablement les femmes à leur place. C’est donc à elles qu’il revient de s’intéresser personnellement à l’élaboration du fichier électoral et de se déplacer pour récupérer leur carte d’électrice, qui leur donne autant de droits et de devoirs qu’à tout autre citoyen malien. Quant à leur place sur les listes de candidats, elle ne sera que celle qu’elles auront choisie. En effet, si les Maliennes font preuve de confiance et d’estime en elles-mêmes, qui peut penser être capable de manipuler ou de tromper plus de 51% du corps électoral? Les prochaines sessions des espaces – contact sur Genre et élections s’y attèleront sans nul doute!
Ramata Diaouré