Gaoussou Coulibaly, secrétaire général du Syndicat Autonome des Administrateurs Civils (SYNAC) : « L’Etat doit retirer le décret 95-210 qui met les fonctions d’administrateurs civils à la portée d’autres corporations »

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 Le SYNAC  entend protéger ses membres en cours de déploiement au nord, mais aussi, réserver les fonctions d’administrateurs à ses membres. L’annonce a été faite, vendredi dernier, à la faveur d’un point de presse, tenu à la bourse du travail.   

Dans son intervention, Mr Gaoussou Coulibaly a rendu hommage aux soldats maliens et leurs  alliés tombés sur le champ de l’honneur. Avant d’ajouter que chaque commis de l’Etat a le devoir de servir son pays. Aussi, poursuit-il, il ne saurait y avoir de différence  entre  ceux qui sont au service de la nation. Selon lui, le préfet de Bourem,  Mohamed Sangaré, est décédé au service de la nation ; mais à aucun moment, les autorités n’ont  parlé de son sacrifice. Pour Gaoussou Coulibaly, le corps des administrateurs civils  risque de disparaître, si rien n’est fait pour le protéger, face à l’envahissement des autres corporations. A l’en croire, la réhabilitation de ce corps passe par l’abrogation du décret 95210, qui autorise d’autres corporations à occuper  les fonctions de sous –préfet, de préfet et de gouverneur de région.  Ce décret, a-t-il indiqué, favorise surtout les militaires qui occupent ces fonctions, alors qu’ils n’ont aucune notion de la gestion administrative. Mieux, il permet au ministre de nommer des jeunes officiers comme  préfets. Or, il faut 20 ans de fonction pour qu’un administrateur civil puisse accéder  à cette fonction. L’argument sécuritaire avancé par rapport à la nomination des gouverneurs militaires n’a  pas convaincu. Car ces gouverneurs étaient là quand les villes du nord tombaient entre les mains des terroristes, a souligné le conférencier. Pour trouver une issue à la situation « nous avons tenté d’approcher le ministre de l’Administration Territoriale qui a fait la sourde oreille, nous souhaitons qu’il sache que le Mali a dépassé l’époque de la dictature ou tout était permis ».

 Prenant la parole le secrétaire général de l’UNTM ,  Mr Siaka Diakité, a renouvelé le soutien de la centrale syndicale  aux administrateurs civils. Avant de mettre en garde le ministre Sinko Coulibaly contre tout acte qui pourrait compromettre la tenue des élections.

 S’agissant du retour de l’administration à Kidal, il y a des préalables prévient  Siaka Diakité « d’abord, il faut la présence de l’armée malienne, sinon il n’y aura pas d’élection présidentielle. Car les administrateurs civils  ne participeront pas à l’organisation du scrutin dans l’insécurité et le manque de matériel

Badou S. Koba   

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