Un véritable business se développe autour de ce fruit juteux, très apprécié par les Maliens pour ses multiples vertus. La pastèque est bon marché partout à Bamako et nous régale ces temps-ci.
En cette période de l’année, la pastèque est visible partout dans la capitale malienne et à un prix abordable. Au Mali, la pastèque est une source de revenu pour des producteurs. Elle désaltère et rafraichit sans aucun risque pour la santé. Côté santé, le nutritionniste, Dr. Oumar Sidibé, explique de nombreux biens faits de la pastèque.
Selon lui, “la pastèque contient des antioxydants qui combattent le cancer. C’est un fruit qui améliore la santé des os ainsi que la digestion. Elle réduit aussi la tension artérielle et aide à brûler les graisses. La pastèque contribue à la lutte contre le diabète, aide aussi à améliorer la santé rénale et favorise la santé de la peau et des cheveux. Elle protège les yeux des troubles liés à l’âge (en particulier les variétés de pastèque à chair jaune). Elle aide aussi à contrôler l’anxiété. La citriline dont regorge la pastèque a la particularité d’augmenter la vitalité des vaisseaux sanguins. C’est aussi un excellent fruit hydratant”.
A en croire Dr. Sidibé, les graines de la pastèque ont également des vertus. “Les graines de pastèques soulagent la constipation et permettent de diminuer le risque de développement des maladies cardiovasculaires. Les fibres présentes dans les graines favorisent la digestion et sont efficaces contre la constipation. Les graines contiennent également du potassium qui permet de réguler l’eau dans le corps et donc de réduire les gonflements dans les pieds et chevilles. Les graines sont riches en vitamine A, B, C et en bonne graisse essentielle pour le bon fonctionnement de notre organisme”, explique-t-il.
Evoquant la chaîne d’approvisionnement, Oumar Traoré, un revendeur grossiste de pastèque, indique que “les pastèques sont produits dans certaines régions sahéliennes du Mali propices à cette culture comme Kayes, Koulikoro, et Ségou. Les grossistes s’y déplacent pour s’approvisionner. De retour à Bamako, leurs cargaisons sont vendues aux nombreux détaillants”.
Côté rentabilité, chacun se frotte les mains d’une manière. “Ceux qui viennent s’approvisionner chez moi et qui revendent, à leur tour, au détail, peuvent réaliser un bénéfice de 50 à 100 F CFA sur chaque pastèque. Moi aussi je gagne à peu près la même somme sur chaque fruit”, ajoute-t-il.
“Les vendeurs, revendeurs et producteurs de pastèque gagnent certes dans ce commerce, mais éprouvent parfois d’énormes difficultés à écouler leurs produits. Ce qui occasionne des pertes dans le commerce. Une pastèque mal conservée peut pourrir. Ce qui constitue l’une des difficultés rencontrées dans ce travail. Sans oublier le coût élevé du transport”, révèle Oumar Diop vendeur de pastèque à Sirakoro Méguétana.
Adama Sylla, un autre vendeur de pastèque, a pris l’habitude de venir exercer ce métier en ville pendant les vacances. “Je me suis lancé dans ce business depuis plus de 8 ans. Depuis, chaque vacance, je me rends en ville pour vendre la pastèque et je ne regrette point parce que c’est travers mes ventes que je parviens à subvenir à mes besoins. L’achat de mes fournitures scolaires vient aussi de cette activé”, fait-il remarquer.
Maïmouna Fakaba Sissoko
(Stagiaire)