Après le feuilleton de la situation de Kidal, de l’achat controversé de l’avion présidentiel… le Gouvernement se trouve actuellement confronté à la pression des travailleurs qui revendiquent l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Après deux (2) jours de grève générale, la semaine dernière, qui a complètement paralysé l’administration malienne, l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (Untm) n’a pas encore dit son dernier mot. La centrale syndicale estime que les points essentiels de ses revendications ont été simplement occultés par le Gouvernement.
Ainsi, après un premier mot d’ordre de grève bien suivi par les travailleurs affiliés à l’Untm sur l’ensemble du territoire national, les syndicalistes ne cachent plus leur intention de revenir à la charge si le Gouvernement ne donne pas une suite favorable à leurs revendications dans un bref délai. Le Syndicat National des Commerçants Détaillants du Mali (Synacodem) menace lui aussi de rentrer dans la danse.
L’on se rappelle que les tarifs de dédouanement ont été majorés ces derniers temps. Ce qui, de l’analyse des commerçants détaillants, implique une augmentation du prix des marchandises sur le marché. Pour donc éviter une flambée des prix en cette période de soudure, le Synacodem est en pourparlers avec le gouvernement afin que les autorités revoient à la baisse les tarifs de dédouanement.
Si nos informations sont fondées, les commerçants détaillants presseraient leur syndicat pour que celui-ci décrète une grève afin d’obliger le Gouvernement à revoir sa position. C’est dire qu’un nouveau front est en ébullition dans notre pays.
Modibo KONÉ