L’UNTM est fâchée contre le gouvernement malien et le Conseil national du patronat du Mali. Pour manifester son mécontentement, l’UNTM a saisi le Gouvernement et le Conseil national du patronat du Mali d’un préavis de grève de 48 heures. Et, si rien n’est fait pour satisfaire les revendications de la centrale syndicale historique du Mali, la grève débutera le 20 août 2014 à minuit pour prendre fin le 22 août 2014 à minuit. « Le travail reprendra le 23 août 2014 », précise le préavis de grève.
L’UNTM a motivé son préavis de grève par le manque de volonté du Gouvernement et du Conseil national du patronat du Mali à donner une suite à ses revendications. « Ces revendications remontent d’une part au protocole CNPM-UNTM-GOUVERNEMENT en date du 2 octobre 2011 et de nos nouvelles revendications issues de notre 12ème Congrès Ordinaire », a indiqué le préavis de grève.
L’UNTM y précise que cette initiative a été prise, après plusieurs correspondances pour donner la chance aux négociations. Et comme le gouvernement et le Conseil national du patronat du Mali, ont décidé de faire la sourde oreille et face aux besoins exprimés par ses militants pour améliorer leurs conditions de vie et de travail, le bureau exécutif de l’UNTM a décidé d’observer la grève générale de 48 heures si ses revendications exprimées en 17 points ne sont pas satisfaites. Ce sont : la mise en œuvre effective du Protocole d’Accord du 2 octobre 2011 en vue de son extinction définitive, le relèvement significatif du taux de la valeur du point d’indice, la diminution du taux de l’impôt sur les traitements et salaires (ITS), le relèvement du salaire minimum inter-entreprise garanti (SMIG), l’augmentation du taux des allocations familiales, la modernisation et la sécurisation de l’administration générale (moyens logistiques, techniques, humains et financiers), la relecture de la convention des chauffeurs routiers, la révision à la hausse du salaire au niveau des EPA et EPIC, la baisse des loyers des maisons à usage d’habitation, la baisse des tarifs d’eau et d’électricité conformément à l’accord signé en juillet 2007, le maintien et le renforcement de l’usine malienne des produits pharmaceutiques (UMPP), la maîtrise des prix des produits de première nécessité, la restitution et protection des parcelles d’expérimentation de l’IER, la régulation du fonctionnement des bureaux de placement en mettant en conformité avec les textes en vigueur, la relecture de tous les contrats miniers, la ratification des conventions 102-122-88-142-181 et 156, et la participation des travailleurs du secteur privé dans les conseils d’administration.
Assane Koné