Front social : Le gouvernement et ses partenaires sociaux désormais liés par un pacte de stabilité sociale

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Le président de la Transition, Colonel Assimi Goïta, a présidé vendredi dernier (25 août 2023) la cérémonie de signature entre le Premier ministre et les partenaires sociaux d’un «Pacte de stabilité sociale et de croissance» assortie de son Plan d’action. Cet engagement est censé apaiser le front social qui a enregistré au moins 400 préavis de grève en 4 ans.

Apaiser le climat social et contribuer au progrès économique en vue de la réalisation de la justice sociale et du travail décent pour les masses laborieuses du pays ! Telle est l’ambition affichée par le gouvernement et ses partenaires sociaux en signant le pacte de stabilité sociale et de croissance assortie de son Plan d’action. Un engagement signé vendredi dernier par les syndicats, le patronat, le ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social, celui de l’Economie et des Finances et le Premier ministre.

Il s’agit de «favoriser l’instauration et la consolidation d’un climat social apaisé, propice à l’émergence économique, à travers une transformation structurelle de l’économie», a rappelé le ministre du Travail, de la Fonction publique, et du Dialogue social, Dr Fasoun Coulibaly.

Visant à diminuer les grèves des travailleurs, ce pacte est bâti autour de sept chapitres découlant des recommandations de la conférence sociale tenue du 17 au 22 octobre 2022. Selon le ministre Coulibaly, son Plan d’action 2023-2025 65 domaines et 125 activités programmées. «Ces activités portent, entre autres, sur l’extinction des procès-verbaux de conciliation avec les syndicats des travailleurs, l’organisation des élections professionnelles et de représentativité, l’adoption d’une politique de travail», a indiqué ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social.

Pour les partenaires sociaux (syndicats, patronat…), a souligné Mossadeck Bally du Conseil national du patronat du Mali (CNPM), le pacte est «le résultat de la volonté commune d’œuvrer à l’instauration d’un climat social serein sans lequel aucune activité productive ne peut être réalisée». A ce titre, il constitue «un outil précieux» pour la pacification du climat social et du développement durable. «Sa pleine réussite dépend du respect des engagements. Sur ce plan, nous savons compter sur la bonne foi du gouvernement», a aussi fait remarquer M. Yacouba Katilé, secrétaire général de l’UNTM et représentant des centrales syndicales.

«Dans un pacte, il y a toujours des concessions sur la base de la détermination à renoncer à des intérêts forts pour sauver le pays. Il est le résultat d’énormes sacrifices sans la moindre compromission. Nous mesurons la pleine convergence de vue entre les travailleurs et le gouvernement», a-t-il expliqué tout en insistant sur «le respect des engagements» de part et d’autre.

Pour le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga, ce pacte découle de la volonté des parties à œuvrer ensemble afin d’assurer un climat social serein gage de la croissance et le développement. De janvier 2019 au 31 décembre 2022, les syndicats ont déposé 400 préavis de grève sur la table du gouvernement, soit 100 préavis par an.

«Cette cérémonie est l’aboutissement d’intenses efforts consentis par le gouvernement et les partenaires sociaux et économiques», a pour sa part reconnu le président de la Transition, Colonel Assimi Goïta. Le chef de l’Etat a rappelé que «l’esprit du pacte est d’instaurer un climat apaisé, stable propice à l’émergence économique». Pour les observateurs, la signature du pacte ouvre une nouvelle ère propice et dynamique. A noter aussi que, ces dernières années, le gouvernement a consenti des sacrifices énormes comme l’uniformisation et l’harmonisation de la grille salariale des fonctionnaires militaires et civiles. Ce qui a permis d’apaiser le climat social. Sans apaisement, «on ne peut pas lutter contre le terrorisme», a insisté le président Goïta.

Il revient maintenant aux signataires d’œuvrer à faire de ce pacte un «outil de réalisation de notre rêve commun» ; celui de réaliser la justice sociale par la promotion du dialogue social, le respect de la liberté syndicale, la création de meilleures conditions de travail et la promotion du secteur privé !

Naby

 

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