Front social : Le dialogue toujours privilégié

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                La demande sociale est très forte au Mali et ce depuis de nombreuses années. C’est en partie cela qui explique l’ouverture démocratique, tant la situation politique et surtout socio-économique ne cessait de s’enliser sous la deuxième République. Ainsi, les différentes conches sociales, ayant compris qu’elles ne pouvaient plus continuer à vivre dans les mêmes conditions, sous la même méthode de gestion des affaires publiques, n’avaient d’autre alternative que de combattre le pouvoir d’alors en place, surtout qu’il n’était pas d’essence démocratique.

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                Et c’est au prix d’énormes sacrifices en vies humaines et pertes matérielles que cette lutte de longue haleine a abouti à la grande satisfaction des membres du mouvement démocratique appuyés par la majorité écrasante de la population. En témoignent les agitations et autres mouvements sociales de contestation.

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LA DEMOCRATIE OUVRE LA FENETRE SUR LE PROGRES

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                Il ne fait aucun doute que l’ouverture démocratique a été salutaire dans le cadre de l’éclosion des libertés individuelles et collectives, de la prise en compte de nombreuses revendications catégorielles. Pour autant, on ne peut affirmer que tout est rose. En effet, de l’ouverture démocratique à ce jour, il y a eu beaucoup d’avancées significatives dans plusieurs domaines.

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                Toutes choses qui représentent des motifs d’espoir et de fierté pour les autorités successives du pays. Mais, la lutte pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des populations est un processus de longue haleine. Les populations ainsi que les nombreux acteurs du mouvement démocratique l’auront appris à leur dépens.

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PAS DE REPIT POUR LES POUVOIRS SUCCESSIFS

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                C’est pourquoi il n’y a pratiquement pas de répit pour les pouvoirs qui se sont succédé depuis l’ouverture démocratique au Mali. Dans ces conditions, il ne fait aucun doute que c’est seulement grâce au dialogue, à la concertation, à la solidarité et à l’esprit de partage que le pouvoir pourrait progressivement arriver à bout des multiples problèmes de développement mais aussi relatifs aux conditions de vie et de travail des populations.

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                C’est aussi sans doute pourquoi le consensus politique avait été initié et a eu entre-temps ces lettres de noblesse avec l’image positive qu’il a donnée de notre pays à l’étranger, auprès des partenaires au développement.

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LA NECESSITE DE PERENNISER L’IMAGE DE NOTRE DEMOCRATIE

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                Ainsi, la démocratie malienne, en tant qu’un exemple dans la sous-région ne s’est jamais démentie. Au contraire, elle a connu un rayonnement qui, pendant longtemps, a suscité de l’admiration ailleurs, en raison de la culture de la paix qui s’est enracinée au file du temps.

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                Ce climat politique et socio-économique est, envers et contre tout, à l’actif de l’ensemble de la classe politique, même si aujourd’hui on constate que s’organisent lentement mais sûrement les forces politiques décidées à animer l’opposition pour donner plus d’impulsion à notre processus démocratique.  

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LE SECOND MANDAT D’ATT ET LE FRONT SOCIAL

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                Le second mandat du président Amadou Toumani Touré est considéré comme celui de grands enjeux pour la classe politique, le pouvoir lui même , la population en général. Ce second mandat doit être un moment d’achèvement de nombreux projets et programmes entamés. Par la même occasion, il doit permettre de gérer l’essentiel des revendications catégorielles, à cela il faut ajouter les multiples doléances qui ne cessent de naître ou de refaire surface.

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                Quoiqu’on dise, au Mali comme ailleurs, dans la sous-région, voire au-delà même du contient, il y a partout des problèmes qu’il importe de gérer pour le bien-être des populations. Les pouvoirs n’ont pas toujours les mêmes priorités ni les mêmes moyens ou approches méthodologiques de la gestion des affaires publiques.

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                Il ne fait pas doute qu’il est illusoire de s’attendre à ce que tous les problèmes soient resolus au même moment, mais cela n’empêche que les revendications fassent rage tant elles sont jugées légitimes. Aussi, tout pouvoir a l’obligation de créer les conditions de leur prise en charge.

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LE CAS DE LA GREVE DES CHAUFFEURS ET DE LA FMPOS

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                Si les transporteurs sont allés en grève avant-hier, c’est que leurs revendications ont dû traîner sur les bureaux ou dans les tiroirs sans être pris en compte par les autorités de tutelle.

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                 Les autorités du pays et les centrales syndicales, sachant bien que toute grève des transporteurs est de nature à paralyser les activités de production, ont préféré prendre le taureau par les cornes en donnant satisfaction par rapport à certaines de leurs revendications.

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                 Il en a été de même pour le cas des étudiants de la FMPOS. Il faut simplement dire que ce fut, dans les deux cas, le triomphe du dialogue et de la concertation par lesquels on peut progressivement venir à bout de tout sans passion, avec la volonté politique.

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                Ce qui est sûr, c’est que le Premier ministre Modibo Sidibé à du pain sur la planche et cela est de bonne guerre, car ce sera une des motivations majeures de son engagement sans faille à relever les multiples défis de la gouvernance au Mali.

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Moussa SOW

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