Front social en ébullition au Mali : Les commerçants détaillants, les transporteurs et les artisans décident de secouer la fin du quinquennat d’IBK

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Les choses ne s’annoncent pas faciles  pour le président de la république Ibrahim Boubacar Keita en cette fin de mandat. A 4 mois de la fin de son  quinquennat, les secteurs les plus incontournables dans la vie de la nation à savoir celui du commerce, du transport et de l’artisanat se mettent sur leurs pieds de guerre.

En effet après avoir épuisé toutes les voies de recours administratif pour se faire entendre par les autorités maliennes, les acteurs de ces différents domaines se voient contraint,  si rien n’est fait d’ici là,  d’observer une grève de 72 heures allant du mardi  08 au  jeudi 10 mai 2018.

Concernant,  les doléances du collectif des acteurs des marchés du District, les points de revendications sont au nombre de 10. Il s’agit entre autres de la non construction simultané des marchés rose et des légumes de Bamako,  l’exigence d’un cahier de charge pour la construction du marché rose de Bamako, l’allègement des conditions d’obtention du visa pour la Chine, la cessation des tracasseries aux frontières à l’endroit des commerçants important des produits frais comme la Banane plantain et les ignames, le dédommagement des victimes des opérations de déguerpissement de juillet 2016, l’attribution d’un titre foncier à chaque marché sur la base du plan initial et la suspension du Maire du district de Bamako et son staff. Quand au collectif des leaders syndicaux des transports routiers du Mali, il réclame entre autres l’arrêt des tracasseries routières, le respect du taux forfaitaire de la circulation, le maintien de la durée des permis  de conduire à 5 ans, l’achèvement du chantier de parking à la frontière de Diboli et la nécessité d’en créer d’autres afin d’atténuer des désagréments aux gros porteurs et le respect du procès verbal du 23 décembre 2017.

De son coté, le programme Africain des femmes entrepreneurs du Mali (AWEP) demande l’allègement du poids fiscal sur les entreprises féminines  en tenant  des pesanteurs sociales, la facilitation de l’accès aux zones industrielles par les femmes entrepreneures,  la promotion des produits locaux transformés par les femmes entrepreneures, la non-application des dispositions de la loi d’orientation du secteur privé à l’égard des femmes entrepreneures et enfin  la  facilité d’accès aux financements bancaires et des systèmes financiers décentralisés par les femmes entrepreneures.

Et le syndicat national des artisans du Mali réclame l’octroi d’espace approprier pour les activités artisanales, le retour des maisons et villages artisanaux sous la tutelle du ministère de l’artisanat à travers l’abrogation du décret N° 2015-0352/P-RM du 08 Mai 2015 fixant les détails des compétences transférées de l’Etat aux collectivités territoriales, la non taxation des produits artisanaux par des agents des eaux et forets, la facilitation de l’accès de l’or du Mali aux artisans maliens et la reconnaissance de l’APECM comme seule entité interlocutrice du gouvernement et des partenaires techniques et financiers (PTF).

Le collectif de syndicat de ces différents secteurs demande l’application et la satisfaction totale de ces doléances avant le 07 Mai 2018. Faute de quoi, le collectif de syndicats observera une grève de 72 heures allant du 08 au 10 Mai 2018. Pendant ces trois jours, les marchés de Bamako et du cercle de Kati seront fermés, les transports urbains de Bamako et Kati seront fortement perturbés et les gros porteurs seront aussi immobiles. La non- satisfaction de ces doléances entrainera selon le collectif de syndicats la cessation de tout paiement des taxes et patentes une semaine après la grève de 72 heures.

 

André Traoré

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1 commentaire

  1. Les syndicats sont devenus des boîtes politiques. Les politiciens les manipulent et ils tombent dans leurs revendications maximalistes. Sérieusement il faut que le gouvernement malien dit la vérité à ces grévistes. Si le gouvernement malien n’est pas en mesure d’honorer les engagements qu’on le leur dise clairement. Que ceux d’entre eux qui ne sont pas satisfaits peuvent démissionner tranquillement. C’est aussi simple que ça. La démission est aussi une porte de sortie à la situation qu’ils disent être mauvaise.

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