Face à une situation aigue, les mentalités se figent, les réflexes se crispent. En pleine crise, il faut communiquer. Si l’on considère la crise comme une perturbation, voire une rupture d’équilibre, la communication s’avère nécessaire.
Le front social tel qu’il se présente aujourd’hui dans notre pays pourrait s’assimiler à une secousse tellurique. Il déstabilise les institutions. Ça grogne partout dans le pays. Et les secteurs qui renâclent sont, entre autres, la santé, le monde de l’éducation, la justice, etc. Ils sont permanemment secoués par les mouvements de grève. Il faut engager le dialogue pour arrêter ces grèves à répétition.
Ce qui est à craindre aujourd’hui dans notre pays, cest larrêt de ladministration. Et ce qui explique cela c’est que quatre corporations et non des moindres sont en grève. La justice, elle observait une grève illimitée depuis quelques jours.
Aussi un comité syndical national de l’enseignement supérieur est en grève illimitée. La santé a emboité le pas à ces grévistes. Heureusement quune issue heureuse a été trouvée. A cela, il faut ajouter les préavis de grève déposés çà et là par les travailleurs des services publics pour faire aboutir leurs revendications.
Tout cela ne va pas sans conséquence si l’on sait que depuis la grève des magistrats, le système judiciaire de notre pays est totalement paralysé. Pas de jugement ni de délivrance de dossiers judiciaires. Les plus hautes autorités tardent à trouver une issue de sortie de crise.
Certaines personnalités dont des responsables de partis politiques et de leaders religieuses ont fait des démarches qui se sont avérées vaines. Dans tous les cas, les magistrats semblaient déterminés à poursuivre la grève. Au niveau de l’Ecole normale supérieure, c’est aussi la paralysie pour cause de grève illimitée.
Les gouvernants doivent tout mettre en oeuvre pour trouver un terrain d’entente avec tous les acteurs sociaux, car notre pays n’a que faire de troubles sociaux. Il est grand temps que le pouvoir convie tous les travailleurs en grève autour de la table de discussion pour mettre fin à ces mouvements.
Tout le monde y gagnera y compris les pouvoirs publics. Seule une bonne communication pourrait ouvrir une voie de sortie de crise. Les gens qui ne communiquent pas ne peuvent pas s’entendre. C’est pourquoi la communication doit être au début et à la fin de tout ce que l’on entreprend.
Evitons d’être des spectateurs laissant la situation pourrir. Ce bouillonnement du front social doit être apaisé pour le bien de tous. Dans tous les cas, les magistrats ont, par la voix de leur président, levé leur mot d’ordre de grève ce que la base semble désavouer. Elle entend poursuivre la grève jusqu’à la satisfaction de ses revendications.
Reste maintenant à savoir jusqu’à quand durera cette grève des magistrats ? Les jours à venir nous le diront surtout quand on sait que des tractations sont en cours pour convaincre la famille judiciaire. Les engagements peuvent être pris mais il faut que chaque partie respecte les clauses.
Bara De Dara