Le corps des surveillants de prison, depuis sa création, serait laissé-pour-compte. Peu d’actions, indiquent des syndicalistes, sont entreprises par les autorités dans le sens de l’amélioration des conditions de travail de ce corps, pourtant essentiel dans un Etat de droit.
Aujourd’hui, en rompant le silence sur leurs conditions de travail qu’ils considèrent “inacceptables”, les gardiens de prison réclament, entre autres, un statut de nature législative, un plan de carrière bien défini, l’élaboration des dispositions propres à leur corps, surtout en ce qui concerne le recrutement qui n’est pas souvent fait dans les règles de l’art.
Ils exigent aussi des autorités un régime disciplinaire adapté aux spécificités du corps des surveillants de prison et des primes et des indemnités inhérentes aux contraintes et risques du corps. S’y ajoutent, la formation du personnel, la relecture de l’arrêté interministériel fixant les caractéristiques du port de l’uniforme des insignes du corps et des parements.
Selon le secrétaire général de la section syndicale des surveillants de prison, Abdoulaye Fofana, ces lacunes doivent être comblées si l’on veut que l’administration pénitentiaire réussisse la mise en œuvre de la politique d’humanisation des prisons, conformément aux textes et conventions internationales relatives aux droits de l’Homme.
M. Fofana a indiqué que depuis 11 ans, les surveillants de prison sont régis par un statut particulier, mais force est de constater que ce statut ne prend pas en compte les “spécificités essentielles du corps”. D’où la nécessité de relire ce texte.
Pour ce qui concerne les rapports de la section syndicale des surveillants de prison avec le département de tutelle, le conférencier a souligné que le dialogue n’est pas rompu. Il a ajouté que la section syndicale qu’il dirige fera tout pour que les doléances des surveillants de prison soient prises en compte.
Rappelons que la section syndicale des surveillants de prison est affiliée à la centrale syndicale UNTM.
Quant à la direction nationale de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée, elle relève du ministère de la justice. Elle est chargée d’assurer l’exécution des peines et des mesures privatives de liberté prononcées par les juridictions et favoriser la réinsertion sociale des personnes qui lui sont confiées.
A. D.
mai ca se pas bonne chose pour le prison amadou haya sanonogo
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