L’atelier de formation s’est déroulé du 1er au 3 octobre 2014 au siège des Avocats Sans Frontières du Mali sis à Kalabancoura. Durant trois jours, cet atelier de formation des avocats sans frontières de la France et du Mali portait sur les conditions de détention des personnes vulnérables victimes au Mali. Il a débuté le mercredi 3 octobre et ce jusqu’au vendredi 3 octobre 2014. Le séminaire a été l’occasion pour les animateurs du processus pénal d’échanger sur les conditions de détention des personnes vulnérables au Mali. Il était organisé dans le cadre du partenariat entre les avocats sans frontières de la France et ceux du Mali. L’atelier a été une occasion pour les participants de s’imprégner des conditions de détention des personnes vulnérables et de se pencher sur plusieurs cas pour permettre à ces personnes vulnérables de bénéficier du service de conseil. Au regard des conditions de privation de leurs libertés, les autorités ont été interpelées pour une attention particulière sur les droits des personnes, surtout ceux atteintes de vulnérabilités (qui n’ont pas de moyens de recourir à l’assistance d’un avocat) puissent en matière pénale être accompagnées en vue de jouir pleinement de leurs libertés. Il a été l’occasion pour dévoiler à la presse les œuvres réalisées par l’Avocats Sans Frontières sur l’octroi des libertés obtenues par des personnes vulnérables avec comme corollaire l’indispensable recours à la défense de ces personnes que les avocats sans frontières se sont rendus à ces tristes réalités au cours des visites dans les maisons d’arrêts.
Pour les acteurs du système judicaire malien, l’attente de cette formation a été surtout la prise de conscience des libertés fondamentales dans la chaine pénale. Ils étaient les officiers de polices judiciaires, jadis, les magistrats, les procureurs, les huissiers de justice, les avocats, les surveillants de prison, des policiers et gendarmes dont leur importance est plus que capitale dans la chaine du processus pénal. Parmi les attentes, il faut noter que cette formation a permis également aux participants de rappeler les victimes en conflits avec les lois. A l’issue de l’atelier, les informations acquises contribueront à la défense des personnes vulnérables qui souffrent des atteintes graves à leurs libertés.
Selon les organisateurs, le Mali a été choisi pour mettre en place un projet de l’ASF (Avocat Sans Frontières de la France) pour être un cas exemplaire de prise en charge des personnes privées de leurs libertés, des personnes vulnérables n’ayant pas le service d’avocat à l’intérieur du Mali. « Par conséquent, des bras valides croupissent en prison ou en détention, a estimé l’ASF, cela est une perte pour la société ». Voilà les raisons de la tenue de l’atelier qui permettra sans doute un plaidoyer sur la détention des personnes vulnérables. L’ASF dénonce le surpeuplement, le manque d’hygiène, l’exposition des prisonniers à des maladies. A partir d’un état de lieux fait par l’ASF, les constats effectués lors des consultations et les enseignements tirés pendant la formation, des propositions d’amélioration seront formulées par les participants à l’intention des décideurs. Au cours de cette session de formation, plusieurs thématiques ont été abordées pour permettre aux participants des consultations gratuites en faveur des personnes détenus vulnérables, le suivi des cas, la formation proprement dit des acteurs du système judiciaire malien et les tables rondes.
M D