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Depuis pratiquement un mois, le siège du FORAM ne désemplie pas, à cause des préparatifs du Forum social mondial qui se tiendra du 6 au 11 févier à Dakar. C’est ici q’une vingtaine d’associations parmi lesquels NOVOX, CAD, CAFO AVATEX… de même que les artistes et communicateurs, se retrouvent chaque jour pour mettre à jour le plan de participation des festivaliers maliens.
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A l’approche du FSM de Dakar du 6 au 11 février 2011, l’université de la Solidarité internationale, qui a connu un fort succès, a réuni environ 1 300 personnes, avec une très grande qualité des débats.
Le premier atelier (le FSM 10 ans après Porto Alegre) a constitué une bonne introduction à la problématique FSM pour les participants (certains la découvraient). En s’appuyant sur l’historique, Gus Massiah a notamment montré que chaque forum apportait un élément nouveau (après le très important «buen vivir» de Belem, le forum de Mexico, par exemple, a permis de mettre en lumière la place du narco trafic dans le capitalisme)
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Le 2ème atelier, intitulé en route pour Dakar, avait pour intervenants Taoufik Ben Abdallah (secrétaire du forum social africain), Mamadou Mignane Diouf (coordonateur du Forum Social sénégalais). Un enjeu important de Dakar a souligné Taoufik est de favoriser l’intégration de la diaspora dans le FSM. Son objectif, rassembler le mouvement social africain fragmenté par plus de 30 ans d’«ajustements structurels», faire de l’Afrique un vrai centre de gravité pour le processus FSM. II s’agit pour l’Afrique de sortir d’une position de victime et d’offrir une vision s’inscrivant dans la constitution d’une nouvelle universalité. Taoufik a ainsi insisté sur la place de la femme comme acteur d’une nouvelle civilisation (ne pas se contenter de revendiquer des rapports plus égaux) et sur l’environnement, «quasi être vivant» avec lequel la relation doit être conçue comme entre humains et non sur le mode de l’exploitation. Mamadou Mignane Diouf a indiqué que toute la société civile sénégalaise avait commencé à se mobiliser fortement (femmes, jeunesse, syndicats, ONG, etc.) à travers notamment 4 comités régionaux préparatoires. Du point de vue de l’assistance populaire, Dakar doit être une rupture. Plusieurs caravanes pour se rendre à l’évènement de Dakar sont annoncées (Bamako, Burkina, Benin, Mauritanie …) et toute caravane venue d’Europe sera bienvenue aussi (il existe une caravane qui vient de partir d’Ivry à l’initiative de Lise Tregloze d’Artisans du monde, une autre va partir de Nancy). Bref, sur place, la dynamique est vraiment lancée, et sur des bases saines : aucun financement par des transnationales. De plus, un important effort de traduction est fait vis-à-vis des langues régionales. A Dakar, tout le monde va manger et boire africain (eau et jus de fruits) : il s’agit de montrer qu’on peut se nourrir et boire à partir de la production africaine !
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Le FSM (Forum social mondial), vaste mouvement des peuples pour la justice sociale a été une initiative à la fois rénovatrice, historique et dynamique. Cependant, le FSM n’est pas un fait de hasard. Il est la suite logique des luttes des peuples contre toutes les formes de domination impérialiste et capitaliste. Le FSM, au départ, a permis la naissance et le renforcement tant aux niveaux national qu’international, des mouvements, et organisations de lutte pour la défense des droits.
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Pierre Fo’o Medjo
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