Venus de toutes les régions du Mali, les jeunes ont échangé, les 19 et 20 décembre, sur la santé de la reproduction. Thème de cette troisième édition était: « promouvoir les droits sexuels et reproductifs des jeunes et adolescents avec un regard sur l’inclusion des groupes marginalisés pour une réponse plus appariée».
-Maliweb.net– Déficit de communication, manque de formation des pairs éducateurs, non-respect du secret professionnel, pesanteurs socioculturelles. A l’issue des deux jours d’échange, les jeunes ont souligné les faiblesses de la prise en charge des besoins des jeunes en santé de la reproduction. Ils ont, aussi, fait des recommandations à l’endroit des décideurs notamment la gratuité des produits contraceptifs, l’intensification des sensibilisations sur la santé de la reproduction ou encore l’adaptation des structures de santé aux personnes vivant avec un handicap. Les jeunes ont surtout plaidé pour l’application des recommandations du forum.
Au Mali, 3,6 millions de femmes sont en âge de procréer. 18% de ces femmes sont des adolescentes. En milieu rural, elles représentent 15% du taux de fécondité contre 12% en milieu urbain. «L’adolescence est une période d’initiation, d’expression sexuelle et une étape critique dont les comportements et les capacités acquises ou négligées restent pour la vie», a indiqué le ministre de la Jeunesse, Amadou Koïta. «Paradoxalement, les parents qui devraient s’impliquer dans l’éducation sexuelle de leurs enfants se résignent pour diverses raisons et les adolescents sont donc exposés à divers fléaux», regrette le ministre. C’était à la cérémonie d’ouverture du forum qu’il a présidé.
Mamadou TOGOLA