Forum des Jeunes professionnels africains de l’eau et de l’assainissement : «Il faut travailler sur les questions de revenu et de développement pour accélérer le changement», dixit Moussa Mara

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L’Hôtel de l’Amitié de Bamako, a abrité, le dimanche 11 févier 2018, le troisième forum des Jeunes Professionnels Africains de l’Eau et de l’Assainissement (JPAFEA/AEE), après les éditions du Kenya et de la Côte d’Ivoire. Placé sur le thème : «accélérer l’accès aux services de l’assainissement et de l’eau face aux défis du changement climatiques: quel rôle pour la jeunesse?», d’éminentes personnalités ont pris part à ce rendez vous de la jeunesse africaine sur l’eau.

L’on note le ministre de l’aménagement du territoire et de la population, Adama Tiémoko Diarra, le PCA de la Somapep (Société malienne de gestion d’eau potable), Nancoma Kéita, etc. Plusieurs sous thèmes ont été développés par des panélistes de haut niveau. Drissa Doumbia, chef de département développement durable/AEDD, point focal accord de Paris sur le climat sur la jeunesse africaine face aux enjeux de changement climatique; Moussa Mara, ancien ministre de l’urbanisme et ancien Premier ministre du Mali sur quel apport de la jeunesse africaine dans le processus d’accès à l’assainissement face au réchauffement climatique?; Mohamed Youba Sokona, ingénieur en génie de l’environnement sur comment éviter ou empêcher le rejet des eaux usées dans les installations d’évacuations d’eaux pluviales; Hamadoun M. Dicko, président de l’AJPEA-Mali (Association des jeunes professionnels eau et assainissement-Mali) sur la jeunesse, levier de développement des sociétés d’eau. Cas du Mali ; Charity Supeyo, NCWSC de Nairobi sur impact de l’urbanisation et de la l’agriculture intensive sur la qualité de l’eau: quelles solutions?

Le rôle que peut jouer la jeunesse face à ces défis, indique Drissa Doumbia, c’est de s’engager, s’éduquer, se former, s’informer. «Il est temps qu’on intègre la dimension environnementale dans nos comportements de tous les jours pour sortir de cette situation», appuie Drissa Doumbia. Pour Moussa Mara, ceux qui polluent ne sont pas africains, mais les africains subissent les conséquences. On ne peut que souhaiter, prier que le changement puisse venir. Selon lui, il y a des problèmes des Etats du monde à faire face aux questions d’accès à l’eau généralement et climatique.

Le fait aussi que 40% de la population n’a pas accès à l’eau et 700 millions n’ont pas accès à l’assainissement, dit-il, sont des questions de pauvreté. «A cause de la pauvreté, ces aspects deviennent secondaires pour eux. Il faut travailler sur les questions de revenu, de développement pour que les populations puissent avoir l’esprit de changer cela», déclare Mara. Mohamed Youba Sokona d’indiquer, «de renforcer les capacités des institutions, des acteurs du secteur pour atteindre nos objectifs dans le domaine de l’assainissement». Et Hamadou Dicko de se réjouir de la confiance placée sur les jeunes par la Somagep et Somapep.

Les délégués venus du Mali, de la Côte d’Ivoire, du Togo, du Cameroun, du Djibouti, du Burkina Faso, du Sénégal, du Kenya, de la Guinée Conakry, de la RDC, de l’Ouganda, du Malawi, etc., ont déclaré être confiant du rôle qu’ils doivent jouer pour relever les défis majeurs du secteur sur le continent africain ; que les effets du changement climatique affectent considérablement l’environnement et les conditions d’accès à l’eau potable et l’assainissement, et que des efforts doivent être faits pour faciliter l’accès pour tous à l’assainissement et préserver nos ressources en eaux en luttant contre le changement climatique. Ce sont dit être prêts à offrir toutes leurs compétences à AAE pour atteindre ses objectifs, avec une doléance particulière : celle d’intégrer les instances de réflexions, tels que le comité scientifique et technique de l’AAE.

Hadama B. Fofana

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