Forum féministe malien : ‘’Nous sommes un grand nombre mais ne constituant pas un groupe de force’’ dixit Ramata Diaouré.

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Ramata Diaouré
Ramata Diaouré

La maison de la presse de Bamako a abrité ce 6 novembre 2015 la rencontre du mouvement féministe malien. Objectif ? Amener  la presse malienne à aider le mouvement féministe dans sa lutte pour les droits des femmes. C’était en présence de Mme Ramata Diaouré, journaliste qui avait à ses cotés Mme Djingarey Maiga, présidente de l’Association Femmes et Droits Humains, Mme Maria Diarra, coordinatrice Instituts pour l’Education populaire et de plusieurs femmes journalistes et leaders d’Associations.

 

Le Forum Féministe Malien est un mouvement de Femmes leaders pour promouvoir les droits des femmes à tous les niveaux.

 

Ce forum a tenu son premier congrès le 27 au 29 janvier 2014 à l’Hôtel Mandé en présence de toutes les associations féminines pour la défense des droits humains en général et des femmes en particulier.

 

«Au Mali, le mouvement pour les droits des femmes a toujours existé mais continue à s’opérer en rang dispersé sous de nombreuses influences, la lutte des femmes a évolué sous différentes formes. Le sens de la lutte s’est élargi et diversifié en définissant des circonstances, toutes différentes les unes des autres par le contexte les buts, objectifs, programmes et aussi et surtout les types de changement et le leadership », a déclaré Ramata Diaouré.

 

Cette rencontre se veut une rencontre d’échanges et de partage d’idées sur le quotidien des femmes maliennes. La politisation de la lutte pour les droits de femmes, une femme qui ne se qualifie pas avec des « SI », « Mais »  et « Cependant » dans l’expression ; nous sommes féministes sans « SI » et «  Mais », ont martelé les dames au cours des échanges.

 

« Ainsi pour le droit d’exister afin d’affirmer sa spécificité et de s’assumer entièrement, aider à promouvoir l’autonomisation des femmes et leur pleine participation à la vie politique et publique, les activistes du Mali luttent contre les discriminations socioculturelles, la violence et leur exclusion des organes de décision », a ajouté Diaouré.

 

Elle a regretté du fait que le mouvement féministe malien n’arrivait pas à s’organiser, à se connecter à d’autres mouvements pour le changement afin de mieux promouvoir les droits humains et plus particulièrement les droits des femmes.

 

Selon elle, le mouvement pour les droits des femmes est confronté à des difficultés d’accès aux informations dues à l’absence d’espace de communication, de réflexion et d’expression sur les données sexo-spécifiques.

 

Elle a déploré en outre, la faible synergie dans les actions de la multitude d’associations et organisations de femmes, la faible capacité de négociation, les incohérences et conflits d’intérêts entre les acteurs étatiques et ceux de la société civile, qui sont entre autres contraintes qui minent le mouvement et limitent les efforts déployés vers l’atteinte des objectifs visés.

 

Djingarey Maiga de rappeler que la lutte sera menée conformément aux textes que le Mali a ratifié avec ses partenaires et ceux de l’Union Africaine pour les Droits des femmes.

 

Enfin, si la parité n’est pas acceptée il faut que le quota soit adopté dans le gouvernement avant de regretter l’implication des religieux dans la vie politique du pays, a précisé Mme Djingarey Maiga.

 

Issiaka M Tamboura (maliweb.net)

Commentaires via Facebook :

4 COMMENTAIRES

  1. Les sont des femmes que tous et toutes aiment. Ces mères sont du sang ou du lait. Parmi elles, les veuves (cas accident de la route [conduite en tout état ou passage informel], victimes des émeutes, rébellion, corruption, laxisme, conflit, …) et abandonnées à leur sort avec des événements autres de la vie, premieres victimes souvent avec des enfants posthumes plus exceptionnellements les orphelins des victimes et militaires tombés sur front,
    Les licenciées, les sans emplois, ou autre rupture familiale, conjugale et professionnelle (avance au travail, harcèlement, dépravation de moeurs…)
    Les épouses à la maison ou au travail ou en vacances sont atteintes ou menacées sinon constituent des menaces à la société
    Les soeurs et les filles semblent plus ou moins explosées selon la composition familiale, imaginez un concitoyen tombé sur un champ d’honneur dont on abuse de ses membres mais qu’ en dire du pauvre citoyen contribuable ou pas (cas de rupture, d’exclusion, maladie, mission ou étudiants…)

    Profiter de l’exploitation de leurs misères est une autre chose.
    Le comportement même de la femme est à encadrer tout comme le tissu social et culturel et économique d’abord par les femmes mêmes puis avec et par la société à l’idée ou la présence des dangers cités. Les familles s’enferment. Plus de relations grands parents et petits enfants, moins de solidarité et plus d’exclusion. Alors, la dépendance n’en parlons (personnes âgées, à bas âge ou handicapées). Ce mouvement s’inscrit en ce sens. Les sogolo nieleni pokou assia marie dilioumou awakeita Jeanne darc la doyenne ou la voisine d’à côté…
    Certaines solidarités féminines prévues par la charte de kurukanfuga disposent d’associer telles femmes en plus de leurs occupations quotidiennes, telles que aider une mère, proche, orpheline, voisine nourries en un jour ou d’habiller comme on l’est, soigner…
    Eviter des écarts, d’opposer les époux et épouses, mère et fille…
    Les violations de droits ou violence tel viol et harcèlement ou dépravation sont à préciser. Invisibilité entraîne impunité, de même oppression ou abus voire de diffamations. … pensons à celles que l’on ne verra ou n’entendra. Méfiez-vous de la voie facile ou de semer le trouble. Nous partageons ce que nous reconnaissons telles douleurs et souffrances ou larmes. Mais n’alterez ni ces choses ni ces personnes. Paix sur celles qui ne sont plus (mortalité maternelle et infantile, victime de conflit, d’abus, d’harcèlement…). Mais si c’est pour mépriser, martyriser, opposer ou opprimer… L’argent et les prestiges sont vos premiers ennemis. La confiance coûte cher et respecter le dépôt. Au-delà de vos droits, celui des autres tout comme vous avez et aurez des devoirs, les règles et règlements intérieurs et autres conventions. Courtoisie et courage.

  2. @Ramata Diaouré.J’aime bien votre notion d’égalité homme-femme. Sauf même demain quand il y a un serpent dangereux dans une classe, c’est aux garçons qu’on fait appel pour le tuer! Pareil dans le SOTRAMA où on demande au hommes de céder le fond du bus aux femmes pour se contenter des places à l’entrée plus exposées au danger…Pendant que vous menez votre combat “noble”, la grande majorité de femmes salariées consacrent leurs salaires à leurs familles d’origine(appelée muso faso) comme si la totalité des dépenses conjugales devraient être gérées par le mari uniquement. Pour terminer, on vous a même donné un poste de PM au Mali: résultat le pays a été occupé pendant que madame la PM passait son temps à rigoler et à applaudir(images ORTM) . Moi je pense qu’on peut parler d’égalité seulement avec des femmes européennes et celles des régions forestières d’Afrique qui acceptent elles de partager de façon EQUITABLE toutes les dépenses du foyer. 😉

    • 😆 😆 😆 , sambou,
      Les femmes europeennes même se cherchent. Elles ne sont pas plus securiser au tant que nos femmes africaines. Combien d’entre elles sont tuées Apr violence conjugale par année en Europe, au Canada, aux USA et j’en passe. Ne sois pas limité frère en matiere de vision. Voies plutot l’ensemble de la chose. Oui nos femmes sont moins intellos que celles de l’occident mais elles sont eveillées et connaissent et sont au courant et conscientes des abus en leurs egards. Seulement on fait tout poir les rendre silencieuses.
      Desolé c’est ca la realité, on doit les aider plus a s’en sortir de ces tenebres societaux.
      😉 😉 😉 .

  3. J’apprecie votre lutte Mme. Diaoure,
    C’est tout a fait normal que la femme reprenne et ait sa place dans notre societe actuelle, avec respect, dignite, emacipation et liberte.
    Beaucoup d’abroutis, et d’ignorants se connaissent trop la notion egalite homme-femme. Ce terme dit que l’homme n’est pas le maitre le Masion de la conjugale avec ses devoirs et obligations et il le restera pour toujours et j’en passe.
    Cette notion veut surtout dire: equite salariale, une chance egale a tous postes d’emplois, egalite devantla justice en cas de complits conjugaux, partage et acces egal aux enfants en cas de dicorce sans distiction, stop a l’excison, detournements de mineures, des lois plus dures pour proteger les crimes fait aux femmes en cas de viol, violence conjugale, et au mariage force, stop mutilations genitales etc et etc….

    je supporte dans Votre Lutte et Vous encourage a conrinuer Votre Comabt.

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