Le Forum du Réseau libéral africain (Rla) s’est tenu à Bamako, les 1er et 2 juin 2013. Au terme de leurs travaux, les participants audit forum ont organisé une conférence de presse pour présenter aux journalistes les différentes résolutions adoptées pour une sortie de crise au Mali et une refondation d’un Etat de droit.
«La crise au Mali et la gouvernance sécuritaire en Afrique de l’Ouest» et «Résolutions du Réseau libéral africain», tel était le thème retenu pour le grand forum de Bamako. A en croire le président de l’organisation, Olivier Kamitatu Etsu, la situation sécuritaire et démocratique au Mali constitue une préoccupation majeure pour toute la communauté libérale internationale, notamment le Réseau libéral africain. Raison pour laquelle, l’organisation propose aux autorités maliennes et à tous les acteurs de la crise ainsi qu’à la communauté internationale, régionale et sous-régionale des voies et moyens de sortie de crise pour une refondation de l’Etat malien.
Les différentes résolutions s’articulent autour de trois points importants, à savoir, la refondation d’un Etat de droit, la garantie sécuritaire des populations et la mise en place d’un mécanisme d’alerte, de suivi et d’évaluation. Il s’agit en somme de reconstruire un Etat fondé sur la citoyenneté, sur des institutions crédibles et sur une décentralisation effective. Et cela, en mettant en place les mécanismes d’une justice indépendante, impartiale et équitable, qui sont, entre autres, une Commission vérité, justice et réconciliation, afin de redéfinir la place, les rôles et responsabilités de forces de défense et de sécurité dans la gouvernance démocratique globale du pays. Il s’agit aussi de définir un nouveau contrat social par le recentrage de la place de la laïcité dans l’Etat. Toute chose qui permettrait de restaurer la confiance entre les acteurs de la crise et de reconquérir la totalité du territoire national en vue de l’organisation des élections.
Il urge, selon le Rla, d’élaborer un Code de bonne conduite pour tous les acteurs du processus électoral. En outre, un dispositif sera mis en place pour la protection et la sécurisation des populations et de leurs biens, à travers une force sous-régionale spécialisée dans la lutte contre toutes les formes de criminalité organisée, notamment, les mouvements terroristes et les réseaux de narcotrafiquants. Il faudra également veiller à la création de meilleures conditions de retour des populations déplacées et refugiées, en vue de renforcer la cohésion sociale et l’unité nationale.
Dans cette dynamique, il est important de mettre en place un Comité de veille, de suivi et d’évaluation du processus de sortie de crise ; de renforcer l’efficacité du mécanisme d’alerte précoce au niveau sous-régional, en veillant à la mise en œuvre effective de ses recommandations et en rassurant la mutualisation des forces d’intervention. Cela permettra d’identifier les éventuels facteurs de blocage susceptibles de perturber des solutions adéquates. De même, il faut créer des liens de coopération et de coordination efficaces avec les cadres stratégiques de l’Union africaine, de l’Union européenne et de l’Organisation des Nations Unies.
Par ailleurs, le président du Réseau libéral africain, Olivier Kamitatu Etsu, a affirmé son soutien au président du parti Pcr, Ousmane Ben Fana Traoré.
A rappeler que le Réseau libéral africain est une organisation de 23 pays africains, associée à l’Internationale libérale. Elle a pour but de promouvoir les objectifs et les idéaux libéraux démocrates à travers le continent africain.
Tima TRAORE