Les travaux de la 10è édition du Forum des peuples se sont achevés jeudi dernier au stade municipal de Niono en présence du président de la Coalition pour des alternatives pour l’annulation de la dette (CAD) Mali, Sékou Diarra, des responsables des organisations de la société civile.
Pour Samir Abi du Comité pour l’annulation de la dette du Tiers Monde (CADTM) Afrique, la lutte des peuples du Sud contre l’oppression nouvelle doit s’intensifier et embrasser une nouvelle méthodologie. Les différentes manifestations comme les journées mondiales des habitants de Bamako, la conférence internationale sur la terre à Sélingué prévu du 17 au 21 novembre prochain, le forum minier de Sitakily deux jours plus tard, la Conférence internationale de Durban en Afrique du Sud (29 novembre au 9 décembre) sont autant d’actions qui devront permettre de faire porter la voix des peuples, a estimé Samir Abi. Le Forum aura certainement un impact positif sur nos activités, s’est félicité Mme Djénéba Sow, présidente de Wassa, un réseau spécialisé dans la micro-finance. De son point de vue, la mission que se sont fixées les ONG pour combattre les inégalités sociales au profit des peuples est une lutte de longue haleine qui requiert la conjugaison des synergies. Les participants ont lancé un appel pour l’arrêt des spoliations des terres en milieu rural et dans les centres périurbains et urbains. Ils ont exigé la libération de tous les détenus du foncier et leur remise dans leurs droits. La création d’un observatoire national sur le foncier sous le contrôle citoyen, le respect des droits des communautés de base sur leurs terres, forêts, sources d’eau, zones minières, l’officialisation et la sécurisation foncière des exploitations familiales en mettant à disposition des documents administratifs garantissant les droits sur celles-ci à un coût socialement acceptable, la bonne identification des us et coutumes constituent d’autres exigence du Forum.
