Forum des organisations de la société civile : La Gouvernance du système sécuritaire en débat

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Le Forum des organisations de la société civile a organisé, du 12 au 13 novembre, un atelier sur la gouvernance sécuritaire au Mali. La cérémonie d’ouverture était présidée par le Président du Forum, Mamoutou Diabaté, il avait à ses côtés Zéni Moulaye et Ousmane Kornio, tous deux membres du Forum.

Le Président du Forum des organisations de la société civile, Mamoutou Diabaté, a tout d’abord fait remarquer que le Mali était confronté à une crise politico institutionnelle et sécuritaire sans précédent, née des effets conjugués de la reprise de la rébellion dans les régions du Nord et du coup d’Etat du 22 mars 2012.

A cet effet, selon lui, le peuple malien a plus que jamais besoin d’une société civile forte, unie, renforcée et suffisamment outillée pour accompagner les institutions de la République dans la gestion efficace de ces crises. Il a ensuite affirmé que le modèle de démocratie et de gouvernance du secteur de la sécurité du Mali, cité comme modèle dans la sous-région, s’était effondré. Un nouveau rapport de force s’est établi entre les acteurs. Mamoutou Diabaté a alors posé la question de savoir: quels rôles et cadre d’intervention pour la société civile dans ce nouvel environnement?

C’est pour trouver la réponse à cette question que le Forum des organisations de la société civile a initié cet important atelier a-t-il conclu. Pendant deux jours, les participants, au nombre de 120, ont eu droit à plusieurs communications, dont Les défis et enjeux sécuritaires au Mali et les réponses institutionnelles, présenté par Zéni Moulaye, Les axes majeurs de la politique sécuritaire et, enfin, Enjeux et perspectives, quels rôles et quelles responsabilités pour la société civile dans la réforme du secteur de la sécurité au Mali? par Ousmane Kornio.

Cet important atelier s’est soldé par une déclaration libellée comme suit: «Nous, participants à l’atelier national sur la gouvernance sécuritaire, fustigeons l’occupation des régions nord du pays par des groupes armés; déplorons l’insuffisance des actions appropriées entreprises par les acteurs que sont l’Etat, les Collectivités Territoriales, les Organisations de la société civile, le Secteur privé et les partenaires aux développement, face à la prolifération des armes, au trafic des stupéfiants, au développement de l’injustice sociale, de l’incivisme et de l’intégrisme religieux; regrettons la faible cohérence entre les programmes de développement et les besoins réels des populations à la base; condamnons l’absence de politique nationale en matière de défense et de sécurité; notons le déficit de communication sur les questions sécuritaires».

Entre autres recommandations formulées par les OSC, on note la participation totale des citoyens, en particulier celle des OSC et des Collectivités locales, dans la gouvernance sécuritaire; la réforme de la sécurité au Mali, en vue d’une plus grande sécurisation des personnes et de leurs biens; la mise en oeuvre d’une politique nationale de développement harmonisé de la gouvernance sécuritaire; le développement et la mise en oeuvre d’une politique de communication active; la répression, conformément aux dispositions législatives et réglementaires, de tout cas de manquements à la sécurité humaine et de violations des droits humains et la création et l’animation d’un mouvement d’ensemble intégrateur entre les Organisations de la Société Civile, en vue de promouvoir la gouvernance sécuritaire au Mali.

Pierre Fo’o Medjo

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