Le Forum des organisations de la société civile, entre autres, Mali Té Tila, Mali Ka Wele Kan, Sabati, Biprem-Fasoko, Nja, Rjppm, Meritocratie, Fenecoff, Amnity Mali, Pjd, Ajdb, Untm, ont organisé une manifestation, vendredi dernier, au monument de l’Indépendance. Dans leur déclaration, ces organisations de la société civile ont indiqué : « Nous condamnons sans réserve la répression de la MINUSMA contre le peuple du Mali à Gao et nous exigeons l’évacuation sans délai et sans conditions du contingent des casques bleus qui était en poste à Gao au moment des tueries de 26,27 et 28 janviers 2015. » Les associations ont rappelé la rencontre qu’elles avaient initiée, mardi 10 février, 2015, au Carrefour des jeunes de Bamako. Cette rencontre, selon elles, avait pour but de fédérer les forces patriotiques pour un Mali totalement libéré, fort, démocratique, indépendant et souverain.
A propos du pré-accord, les organisations de la société civile retiennent que ce document est fondé sur une tentative de réécriture de l’histoire du Mali. Elles soulignent que le pré-accord « accorde les attributions d’un Etat (pouvoir législatif, judiciaire, exécutif et prérogatives diplomatiques) à de soi-disant régions qui ne sont en vérité que des Etats indépendants masqués sous le nom provisoire de Régions ; reconnait aux régions, individuellement ou intégrées, le droit d’adopter la dénomination officielle de leur choix, ce qui sous entend la possibilité de choisir leur drapeau, leur hymne national et leur devise ; autorise les régions à signer des accords de coopération et de jumelage au niveau national et international, ce qui est une prérogative d’un Etat souverain ; permet l’organisation d’une force de maintien de l’ordre et de sécurité et une protection civile, donc, une armée nationale. » Les organisations ont rejeté en bloc ce document de synthèse, qui, selon elles, bafoue l’honneur, la grandeur et la dignité des Maliens. Elles tiennent, ont-elles dit, à respecter et à faire respecter sur le sol malien, son drapeau national, son hymne national et sa devise : Un peuple, un but, une foi !
Dans le communiqué, on lit : « prenant en compte les menaces ou attaques récentes contre le Mali, nous pensons que le Mali doit se préparer à se battre sur tous les plans et sous toutes les formes pour restaurer sa souveraineté, son honneur et sa dignité qui ne sont pas à négocier. » Elles lancent un appel à tous les patriotes sincères pour réaliser un front commun de lutte pour un Mali libéré, fort et démocratique.
Elles considèrent qu’il faut lutter contre tout projet de partition, de démantèlement, de scission ou de disparition du Mali. Il convient de signaler le couac du début de la manifestation, car la police a tenté de l’interdire. En fait, les organisateurs avaient bel et bien une autorisation de la mairie de la commune III, dûment cachetée et signée, mais sans le nom du signataire p/o. Quant à la police, elle a déclaré ne pas avoir été avertie de cette manifestation, en l’occurrence, par la mairie.
Les organisateurs, dans ce tumulte, ont vite envoyé une personne pour que l’autorisation soit signée par le maire ou son représentant. L’envoyé est revenu après un refus catégorique des conseillers. Pourtant, sans démordre, les organisateurs ont donné rendez-vous pour vendredi prochain, donc après demain, au monument de l’Indépendance.
B.D.