De fortes pluies accompagnées de vent violent se sont abattues, lundi en fin d’après-midi sur la capitale, occasionnant des dégâts matériels en divers endroits de la ville. Beaucoup d’arbres, les moins solides, en raison de leur jeune ou grand âge, n’ont pas résisté à l’impétuosité du vent qui les a tout simplement déracinés. Comme à la place Mamadou Konaté (autrement appelé rond-point Samaba, en commune IV à Hamdallaye), où la circulation a été perturbée à cause d’un arbre couché en travers de la route. Un vendeur de téléphone dont l’étal a été endommagé par l’arbre, nous raconte : «j’avais déjà mis mes produits à l’abri, quand c’est arrivé. Par contre, l’étal qui est inamovible n’a pas échappé», nous explique-t-il, en montrant les débris de vitre qui recouvrent le sol. A peu de choses près, c’est le même scénario «à l’intérieur» dudit quartier. Où suite à la violence du vent, les rues étaient jonchées de branches d’arbres.
Devant sa boutique à rue 30, Mohamed est très préoccupé par la présence d’un arbre couché qui encombre le passage. Muni d’une machette, il tenta de couper les branches. Mais, il s’exposait à un danger de mort. Car l’arbre, dans sa chute, a entrainé par terre un câble électrique toujours alimenté. Quand il a su le danger, il s’est immédiatement retiré. Un jeune riverain du quartier se plaignait de la lenteur d’EDM à enlever cette grosse épine du pied des riverains. «Depuis hier, nous les avons avertis au téléphone en leur indiquant la rue, mais ils tardent à se pointer», se plaignait un père de famille. Un autre, craignant pour la sécurité des enfants, informait les familles du risque d’électrocution par ce câble électrique toujours alimenté.
La violence du vent qui a accompagné la pluie du lundi a incité certains à la prudence, à l’instar de la famille Diallo. Hier matin, Abdrahamane Diallo et son fils Abdoulaye s’inquiétaient d’un vieux manguier. «Sous la violence du vent, j’ai vraiment cru que cet arbre tomberait», disait le fils. Pour le père, qui reconnait le risque, hors de question de couper l’arbre. «En élaguant ce manguier, je suis sûr qu’il a encore de belles années devant lui», a-t-il décidé.
A Bamako, en commune II comme ailleurs, d’autres témoins rapportent des dégâts. Un arbre s’y serait écrasé sur un véhicule ou la toiture d’une maison se serait envolée. Pour les spécialistes, à cause du changement climatique, les vents seront de plus en plus violents et les pluies de plus en plus fortes.
Khalifa DIAKITÉ