Depuis quatre jours, l’affaire des poissons contaminés défraie la chronique. Suite aux pluies diluviennes du 15 mai dernier une grande quantité de poissons inanimés ont été observés hors du lit du fleuve Niger dans certaines localités comme Moribagougou, N’Gabacoro Droit, Tienfala, Magnambougou et Massala, dans la région de Koulikoro. Afin d’éclairer l’opinion nationale, le ministère de la Santé et des Affaires sociales a organisé hier une conférence de presse dans la salle de conférence du département pour appeler les populations à éviter la consommation de poissons morts suite à la grande pluie en attendant les résultats de laboratoire.
Le département en charge de la Santé recommande d’informer le centre de santé le plus proche devant tout cas de vomissement, de diarrhée, de douleurs abdominales ou d’autres malaises suite à la consommation de poissons morts.
Le directeur général de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire des aliments (ANSSA), Gaoussou Keïta, a tenu à préciser qu’il n’a pas été dit que les poissons en question sont contaminés. «Ce que nous disons et que nous avons vérifié sur le terrain, c’est que c’est un phénomène qui n’est pas nouveau. Mais cette fois-ci, l’ampleur est devenue beaucoup plus grande. C’est pourquoi, nous avons poussé les investigations», a-t-il précisé.
Le technicien a rappelé que chaque début de saison pluvieuse, des poissons meurent par asphyxie et que ce ne sont pas des morts d’origine microbienne. «Mais cette fois-ci, cela a pris beaucoup d’ampleur. Il y a eu deux constats majeurs avec la grande pluie. Il y a eu le ruissellement qui a drainé beaucoup de déchets dans le lit du fleuve ce qui a entrainé une forte turbidité qui s’est soldée par l’asphyxie de certains poissons.
Le deuxième problème qui a été constaté sur le terrain c’est qu’il y a le phénomène de dragage qui implique l’utilisation de produits chimiques. Notamment le mercure et le cyanure qui sont des produits toxiques », a développé Gaoussou Keïta. Il a assuré ensuite qu’à ce jour, il n’a pas été signalé des cas d’intoxication dans les localités concernées. Et pour plus de sécurité, il a été indiqué à l’ensemble des populations de s’abstenir de toute consommation de poissons morts en attendant que nous ayons les résultats. «Car les produits chimiques utilisés ont des effets cumulatifs. Cela s’accumule dans l’organisme», avertit-il. Moussa Yattara, conseiller technique, a expliqué qu’en plus des efforts de sensibilisation, le département en charge de la santé a pris des mesures pour renforcer la surveillance épidémiologique.
«Une lettre a été envoyée à la direction générale de la santé pour informer les différentes structures de prendre toutes les dispositions afin de renforcer la surveillance épidémiologique et faire en sorte que devant tout cas d’intoxication, avec des signes comme des vomissements, des diarrhées, des dispositions soient prises rapidement», a-t-il confié à la presse.
Le conseiller technique a assuré que dans toutes les régions et districts sanitaires, des médicaments sont prépositionnés ainsi que des consommables pour faire face aux catastrophes et épidémies. «Nous sommes préparés au cas où», a-t-il rassuré. Le sous-directeur prévention et lutte contre la maladie à la direction régionale de la santé de Bamako, Abdoul Karim Sidibé, a révélé que 143 personnes ayant consommé les poissons incriminés sont sous surveillance. Mais aucun cas d’intoxication lié à ces poissons n’est à signaler. «Une instruction avait été donnée à la direction régionale de la santé de Koulikoro pour faire des investigations. Au cours de ces investigations, ils ont fait une enquête rapide autour d’une dizaine de ménages. Ils ont fait la recherche active par rapport aux populations qui ont consommé les poissons en question», a-t-il expliqué
Selon lui, des enquêtes au niveau des marchés ont révélé, contrairement aux rumeurs faisant état de vente de ces poissons à vil prix, qu’il n’en est rien. «Nous avons constaté que le prix du poisson n’a pas changé. Ces poissons ont existé, mais n’ont pas fait l’objet de vente à vils prix dans les localités concernées, a assuré Abdoul Karim Sidibé.
Khalifa DIAKITÉ
Je ne comprends pas pourquoi ce phénomène serait d’une fréquence annuelle à Bamako et environnants seulement mais pas les autres villes du pays, voire dans d’autres pays. A mon avis, il ya quelque chose qui n’est pas clair dans cette information.
Ca fait une semaine que le ministère nous parle des analyses qui seraient en cours. Il s’agit exactement de quel type d’analyses ? Les résultats de ces analyses seront-ils disponibles au public ?
Trop de parlott€uropéenne$ de marché$ aux pu¢€$ avec leurs rubriques “chien écrasé”
Ces occidentaux parl€nt trop pour rien dire pour m€ubl€r et combl€r
Ou est donc passée cette quantité de poisson elle est sous garde pour éviter toute diffusion sur le marche en version fumée
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