Le président du Conseil National de la Jeunesse du Mali (CNJ-Mali) Mohamed Salia Touré était devant la presse le Mercredi 9 Avril 2014 afin d’éclairer la lanterne des journalistes sur les criants maux qui minent la jeunesse malienne. Tout en faisant des propositions concrètes pour baliser le fossé du chômage, un phénomène qui est entrain de s’enraciner au Mali.
Mohamed Salia Touré, le président du Conseil National des Jeunes du Mali, a entamé ses propos en rendant un vibrant hommage au président de la République pour avoir confié la primature à un jeune de la carrure de Moussa Mara. Il a invité le nouveau premier ministre à donner la chance à la jeunesse afin qu’ils aiguisent leurs armes dans les arcanes du gouvernement. En prélude à la formation du nouveau gouvernement, le CNJ-Mali a fait le constat que depuis les lustres, les différents gouvernements du Mali ont toujours privilégié le tandem Jeunesse-Sports.
Une structuration qui n’a jamais permis de résorber les problèmes auxquels la jeunesse est confrontée analyse-t-il. Même si de façon naturelle jeunesse rime avec sport, il n’en demeure pas moins vrai que les questions intéressants les sports ont toujours été perçues comme des priorités au grand dam de celles portant sur l’épanouissement de la jeunesse rappelle-t-il. Pis, le modeste crédit de fonctionnement réservé à elle est bouffé par les sports a-t-il ajouté. Cette précarité à des corollaires sur les structures de la jeunesse comme la Direction Nationale de la Jeunesse qui se retrouve très souvent sans budget de fonctionnement et surtout sur la maison des jeunes qui est agonisante a-t-il alerté. Le président du CNJ propose qu’un Ministère de la Jeunesse et de l’Action Humanitaire prendra plus en charge les préoccupations des jeunes que celui existant, qui a tendance à escamoter les inquiétudes de la couche la plus représentative du Mali. Il a aussi touché du doigt le problème des jeunes rappeurs maliens qui se distinguent par des injures graves. Ces injures vont à l’encontre de nos us et coutumes et ils doivent savoir qu’ils donnent une image sombre du rap malien, un rap qui a brillé de mille feu sur la scène Africaine et mondiale a-t-il souligné. Il a invité ceux qui s’adonnent à la pratique à s’éloigner de la mauvaise pratique qui ternie l’image de la jeunesse malienne, une jeunesse requinquée des vertus de probité. Il a aussi évoqué le problème de l’immigration clandestine des jeunes maliens avec ses kyrielles de victimes dans les enclaves Espagnoles et Marocaines.
Moussa Samba Diallo
