Depuis sa prise de pouvoir, le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP) semble s’éloigner du Mouvement du 05 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP). En témoigne sa convocation ratée du samedi 29 août dont le libellé, appelant l’ensemble des Forces vives de la nation à une réunion de concertation relative à la Transition à mener, ignorait grossièrement le M5 et son poids réel sur le nouvel échiquier politique. Or en réduisant le M5 à une simple composante de l’opposition et considérant qu’il existe encore au Mali une majorité et un centre politiques et des organisations de la Société civile, le CNSP commet un gravissime déni de réalité de la nouvelle architecture politique. En conséquence, il a tout intérêt à composer avec le M5 pour la réussite de la Transition.
Dans la vie d’une nation, les rapports de force subissent de nombreux changements. Ainsi durant les derniers jours qui ont précédé la chute d’IBK, on pouvait comprendre que les rapports de force n’étaient plus en faveur du pouvoir, mais de la contestation politique incarnée, depuis début juin, par le M5-RFP. Un mouvement en lequel indubitablement la majorité des maliens avaient volontairement adhéré. Parce qu’il prenait tout simplement en compte leurs nombreuses préoccupations.
Durant donc trois (3) mois, des femmes et des hommes ont ainsi défié au prix de leurs vies le pouvoir despotique d’IBK. Ces révoltés étaient in fine parvenus à le déstabiliser au point que le pays est resté quasiment deux mois sans gouvernement. Toutes choses qui ont amené les dirigeants de la Communauté Economique et Douanières des Etats de l’Afrique de l’Ouest à s’impliquer au Mali dans la recherche d’une solution constitutionnelle de sortie de crise. Les médiateurs ouest africains, reconnaissant le poids réel du mouvement de contestation, exigeaient au régime IBK de partager le pouvoir avec le M5. Ce qui impliquait déjà l’existence de deux forces politiques principales antagonistes : le pouvoir en place et le M5. Donc, le mouvement de contestation avait déjà forgé sa légitimité populaire avant l’entrée en scène des militaires pour contraindre IBK à démissionner le 18 août dernier.
Le M5, principale force politique du Mali
Dès lors, le M5 devenait incontestablement la principale force politique (mais pas d’opposition) du Mali. Il n’est donc pas raisonnable que le CNSP le mette dans la même loge que les autres composantes sociopolitiques de la nation. Parce que tout simplement les rapports de forces politiques sont aujourd’hui favorables au M5. Celui-ci ne pouvait donc pas participer à une rencontre dont il n’était même pas nommément convié. Un refus dont le CNSP a certainement compris les raisons pour reporter sine die sa réunion. Tard dans la nuit, les deux parties auraient trouvé un terrain d’entente. Il faudrait alors que le CNSP sache raison garder pour ne plus commettre un tel raté.
Des voix réactionnaires, venant notamment des nostalgiques du régime défunt, continuent cyniquement leurs campagnes de dénigrement à l’encontre de l’ensemble des parties politiques. Elles véhiculent des messages qui n’ont pour objet que de discréditer celles-ci et leurs leaders. Lesquels sont accusés, à tort ou raison, d’en être les seuls responsables du chaos dont est plongé notre pays. Par ce subterfuge, à l’aide de réseaux sociaux et d’articles de presse, ces réactionnaires n’ont qu’un seul but : discréditer le M5-RFP et abattre les leaders politiques qu’il contient, en les présentant comme de vulgaires assoiffés de pouvoir qui ont déjà souper avec le président déchu. Quand d’autres réactionnaires ne trouvent autre chose à proposer que de conseiller au CNSP d’exclure tous ceux qui ont été dans les affaires depuis l’avènement de l’ère démocratique.
D’autres messages provenant d’hommes politiques de premier plan vont jusqu’à l’auto lynchage politique, en reconnaissant publiquement que les hommes politiques sont plus que jamais rejetés voire détestés par les masses populaires. Ils recommandent ainsi au CNSP d’aller avec uniquement la Société civile pour conduire la future Transition. C’est certainement le cas de l’ancien Premier ministre, Moussa Mara.
Interrogé, le samedi dernier au CICB par des confrères de la place, en marge d’un séminaire (financé et diligenté par la coopération norvégienne) « devant se pencher sur l’architecture et une feuille de route de la future Transition », ce loup solitaire en politique plaide mordicus pour que l’ensemble des partis et leurs leaders politiques soient exclus de la Transition. Cela, au profit de la seule Société civile. L’ancien PM d’IBK vivrait-il sur une autre planète pour ignorer qu’il n’existe pas dans son pays de Société civile digne de cette étiquette. Parce que simplement, toutes étant « alimentaires ». Mara ne sait-il pas également que les responsables de la quasi-totalité des Associations ou Organisations de la Société civile sont aussi des membres influents d’un parti politique ? Que le CNSP se méfie de ces nombreux vendeurs d’illusions tant il est impossible de faire de la politique sans les acteurs politiques!
En conséquence, le CNSP doit sceller une alliance objective et pérenne avec le M5, afin que notre pays puisse braver les menaces de sanction de la CEDEAO. Puisqu’au plus fort de la crise politique, l’organisation sous-régionale a pu comprendre que c’est le M5 qui possède aujourd’hui la légitimité populaire au Mali. Seule cette légitimité populaire peut aider à sous-tendre celle des militaires du CNSP. Lesquels ont, il faut l’admettre, le mérite d’avoir parachevé l’action insurrectionnelle des civils.
Une autre raison, pas des moindres, qui concoure à ce que le M5 soit l’allié objectif du CNSP, est le fait que le premier pourrait constituer un garde-fou populaire et légitime pour notre pays en vue de contrer toutes velléités éventuelles de sabotage des forces étrangères déployées dans notre pays : Barkhane et MUNISMA. Dans une récente vidéo, le Porte-Parole du CNSP dévoile le complot de ces forces étrangères, en complicité avec le pouvoir déchu, qui entravaient le bon déroulement de la mission régalienne de défense de l’intégrité territoriale et de la souveraineté internationale des FAMAS.
Ces révélations gravissimes en disent long et pourraient compromettre la réalisation d’une bonne Transition. Qui devra permettre de doter les FAMAS de tous les moyens nécessaires pour la reconquête de l’intégrité territoriale de notre pays. Il faut donc que le CNSP s’adosse sur la composante nationale qui détient aujourd’hui la légitimité populaire : le M5-RFP. Cela permettra à notre pays de dissuader les puissances internationales de continuer à l’assujettir.
Une chose est de toute évidence, durant trois mois, le M5 n’a de cesse bravé, au prix du sang, de la baïonnette et de menaces d’embrigadement, le régime despotique d’IBK. Le mouvement est ainsi parvenu à changer les rapports de forces politiques en sa faveur. Il pèse indéniablement lourd dans l’architecture politique du Mali. C’est lui qui a commencé le processus de renversement du pouvoir IBK. Le CNSP n’a fait que parachever patriotiquement cette œuvre. Ils sont donc co-acteurs. Ils doivent être au même niveau dans la conception de l’architecture et la feuille de route de la future Transition.
Cette réalité, les jeunes officiers du CNSP l’avaient pourtant bien reconnue dans leurs premières déclarations. Qu’ils reviennent illico presto dans cette logique. Pour travailler main dans la main avec le M5. Car l’unique allié objectif du CNSP est et demeure le M5-RFP.Toute autre considération ne ferait que dériver le CNSP et capoter la future Transition.
Gaoussou Madani Traoré
La meilleure stratégie pour le CNSP qui pourrait réellement servir à réunir le peuple MALIEN est d’adapter une position neutre/impartiale entre les différentes tendances sociopolitiques. Ces jeunes sont avant tout des militaires, ils doivent avoir des attitudes républicaines. Ce serait catastrophique pour notre pays si les partis immigrent dans les casernes militaires.
Personne n’a le monopole de bonnes idées ou de bonnes initiatives. Certes, le M5-RFP a eu le courage d’engager le combat pour le changement. Tout ce mérite lui revient. Mais si leurs objectifs visent réellement à améliorer les conditions de vie de nos populations, ils doivent éviter de s’accrocher à des détails inutiles.
L’objectif ultime est que le problème soit résolu à la meilleure façon possible et dans le meilleur délai, indépendamment des noms des individus qui auraient contribué à sa résolution.
Notre pays dispose suffisamment de ressources humaines indépendantes dotées d’une certaine probité morable et intellectuellement matures pour mener à bien cette transition. Ces hommes et femmes ne sont pas nécessairement des figures de proue des mouvements sociopolitiques, mais ils sont réputés par leurs grandes capacités techniques à identifier, analyser et résoudre efficacement les vrais problèmes.
C’est à nous d’aller les chercher…
NOUS NE POUVONS PAS FAIRE CONFIANCE A’ DES OFFICIERS QUI ONT VIOLE’ LEUR SERMENT D’OFFICIER!!!
Under total circumstance Mali exist it is at least foolish to put all groups involved in creation of new government on same level. It have repeatedly been proven that a multitude of groups will be created with a new one each time someone with influence do not get what they want. There must be entity with overriding power that may keep us progressively plus timely moving toward ultimate goal with ultimate goal in this instant being establishment of a competent plus progressive government that is not corrupt plus may timely deliver Mali free of foreign control to world class wealth with security. That goal consist of creating a multitude of best entities this world have to offer.
Malian democracy in its attempt to be equitable fail to limit number of political groups that should exist or/ plus percentage of registered voters political group should possess in order to have input into establishing government. More groups more time we waste.This have resulted to many groups who are group only in name. It also have resulted to those taking up arms being given place at table having input in governing decisions instead of having them proclaimed terrorists plus pursued unto death of all among them taking up arms. These crippling entities must be removed from having consideration. Not that it is equitable but it is necessary to have a progressive government like we need. This perversion of creation of many groups with intent of individuals having their wants satisfied is not product of Julu way that once made us most educated plus advance living people plus now make others who hold to it same. Instead it is cleverly devised method by members of Islam generations ago that is still applied where allowed. Most successful plus powerful islamic nations like Saudi Arabia plus Iran use act of literally stamping out numerous small groups attempting to cause discord. Often they stamp them out in a most violent plus complete way however, we need not do this but we should obligate groups in writing to proof designated number of Malian voters as members before group is allowed input to establishing government.
When it come to group having over riding control only Malian military have shown withal manage that work. CNSP represent military know how , preparedness plus ability. Even M5 with numerous terrorists hiding among it plus seeking to control it as much as possible is not prepared to immediately act in all essentials ways a government must act. Only CNSP is ready due to training as military plus in fulfillment of logistics. This is no time to play Shagari Family of Nigeria games. We must have plus hold too sober minded plus progressive Malian approach as CNSP is doing.
Henry Author Price Jr aka Kankan
La junte doit être très claire avec le M5. La transition et l’après-transition doivent se dérouler sans les vieux politicards du M5, de Choguel à Kadiatou Sow, en passant par Mounataga Tall et consort……………… Ils sont dorénavant hors-jeux et doivent dégager (ou être dégagés) de la scène politique malienne.
Les tergiversations du CNSP et ses velléités à gérer ce qu’ils ne savent pas gérer en traînant en longueur la mise en place d’un gouvernement de transition n’a pas fini d’accoucher de multiples problèmes qui vont conduire a empêcher le changement souhaité par le peuple. Le CNSP va perdre toute sa crédibilité et tout l’espoir qu’ils ont suscité va se transformer en hostilité. Ils feraient mieux de confier les affaires à ceux qui ont voulu et obtenu le départ de l’ancien régime par leur mobilisation et le sacrifice du sang. Le plus tôt sera le mieux.
Nous refusons systématiquement que la transition soit confiée au M5, tant qu’il est dirigé par les vieux politiciens qui sont tous comptables du KO dans lequel le pays se trouve.
Le M5 ne se limite qu’à Bamako seulement. Sinon beaucoup de maliens supportaient le M5 pour les revendications et non la chute du Régime et nous plonger dans le chaos
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