Dans le cadre de la mise en œuvre de la politique gouvernementale, en matière de formation professionnelle qualifiante, le ministère de l’emploi et de la Formation Professionnelle, à travers le Fonds d’Appui a la formation Professionnelle et a l’apprentissage (FAFPA), a procédé à Gao au lancement des sessions de formation de 490 jeunes dans 24 corps de métiers pour un cout global d’environ 200 millions de franc CFA dont une contribution du FAFPA à hauteur de plus de 180 millions. Pour la circonstance, en plus du Ministre Mahamane Baby de l’Emploi, Maiga de l’environnement et le directeur du FAFAPA ont tous effectué le déplacement sur la cité des Askia.
Le Samedi 30 Aout 2014, la place de l’indépendance de Gao a refusé du monde pour cause, la cérémonie de lancement des sessions de formations de 490 jeunes de la région dans 24 corps de métiers différents. Il s’agit de la formation en technique d’embouche bovine, de maraichage, de plantation d’eucalyptus, de pisciculture, de transformation de blé, d’assainissement, de la tresse traditionnelle, de coupe et couture, de teinture artisanale, de savonnerie, de la mécanique auto et d’engins à deux roues, de peinture bâtiment, de plomberie sanitaire, de l’informatique et internet etc. Etaient présents : le ministre de l’emploi et de la formation professionnelle, le ministre de l’environnement, le directeur général du FAFPA, le représentant du Gouverneur, celui du maire de Gao, le président du conseil régional de Gao, le président du conseil de cercle, les directeurs des services centraux et organismes personnalisés, les directeurs et responsables des centres de formations professionnelles, le président de l’association Gaakasineye de Gao etc. Initiée par le ministère de l’emploi et de la formation professionnelle, à travers le FAFPA, cette formation vise à encourager toutes initiatives visant à développer les compétences des ressources humaines dans les micro-entreprises informelles pour favoriser leur migration vers le formel afin de préserver les emplois et de participer davantage à la richesse nationale. A Gao, il s’agissait pour les autorités d’apporter de l’espoir pour la jeunesse après tant d’années de souffrance et de maltraitance de la part des Djahadistes. Apres les mots de bienvenue du représentant du maire et celui du Gouverneur, le Directeur General du FAFPA Mohamed Albachar Touré a prononcé un discours très éloquent plein d’espoir pour un lendemain meilleur pour cette jeunesse meurtrie de la région de Gao.
Dans son allocution le directeur du FAFPA dira que « le développement humain durable commande pour chaque citoyen une vie digne et l’accès a des services sociaux de base que sont l’éducation, la santé, la formation professionnelle, un emploi décent, un environnement naturel sain. Dans ce cadre, beaucoup d’efforts ont été faits par le Gouvernement du Mali pour l’atteinte de ces aspirations légitimes. Cependant, force est de reconnaitre que la pauvreté touche encore beaucoup de personnes singulièrement au nord-Mali ou d’énormes efforts restent à faire après cette crise qui a secoué notre pays. Conscients de cet enjeu, les associations et regroupements professionnels de Gao ont initié des projets de formation pour relever le niveau de la main d’œuvre locale, favoriser l’insertion des jeunes dans le tissu économique, voire enclencher le développement socio économique de la région de Gao à travers le développement des compétences des jeunes ». En terminant son discours le directeur du FAFPA a exhorté les bénéficiaires de présentes sessions de formation à plus d’assiduité et de courage afin de mieux profiter de ces formations. Il rassure l’ensemble des partenaires de la disponibilité constante du FAFPA à les accompagner dans la formulation et le financement de leurs plans et projets de formation.
Au nom des 490 jeunes bénéficiaires de cette formation, leur représentante Tanty Diarra a remercié les autorités pour cette marque de considération envers la jeunesse de Gao. Pour elle cette formation vient à point nommé. Car c’est suite à la crise que nombreux de jeunes qui, sans formation et sans qualification professionnelle sont absorbés par le chômage. C’est donc cette situation qui a créé chez ces jeunes le désespoir et le banditisme résiduel. La problématique de l’emploi des jeunes est une préoccupation constante du président de la république IBK. Par ce geste le département de la formation professionnelle vient de confirmer cette volonté du chef de l’état qui a promis et tenue sa parole pour la jeunesse malienne en générale et celle de Gao en particulier. Elle fera savoir que pendant la crise plusieurs jeunes en quête d’emploi ont été recrutés et enrôlés par les groupes armés. Ce choix difficile
malgré eux a conduit les jeunes dans une aventure ambigüe. Aujourd’hui c’est l’espoir, la renaissance de la jeunesse debout sur tous les chantiers du développement. Nous fondons tout notre espoir sur cette formation a-t-elle conclu.
Mahamane Baby, ministre de l’emploi et de la formation professionnelle, parlant dans le même sens ajoutera que les actes que le gouvernement pose aujourd’hui sont le témoignage une fois de plus de l’état de solidarité de ce gouvernement en faveur de la population de Gao éprouvée par les difficultés consécutives à la situation dramatique que notre pays a connue. Il rassure que le département de la formation professionnelle restera fortement engagé pour accompagner les couches les plus défavorisées dans leur insertion socioprofessionnelle gage de la lutte contre la pauvreté et la précarité. M. Baby formule enfin l’espoir que les jeunes bénéficiaires feront preuve d’assiduité et d’attention soutenu tout au long de ses sessions de formations.
Envoyé Spécial à Gao
Mamadou Maïga
