Le ministère de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement, à l’Agence nationale de la sécurité routière (Anaser) a lancé jeudi, à Bamako, les activités des fora sur la sécurité routière au Mali.
Pour des routes conviviales et moins d’accidents, le ministère de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement et l’Agence nationale de la sécurité routière (Anaser) tablent sur la collaboration des populations et les forces de l’ordre. C’est pourquoi le chef de département des Transports a procédé, le jeudi dernier, au CICB, au lancement des fora sur la sécurité routière au Mali.
Durant un mois des activités de sensibilisation et d’information sur le code de la route, couplé à des ateliers de formation sur la lutte contre l’insécurité routière à l’intention de la jeunesse et autres usagers de la route seront organisées.
Le commandant de la Compagnie de la circulation routière, Idrissa Sangaré, a initié l’initiative à sa juste valeur. Pour lui, l’Anaser passe à l’action pour une large sensibilisation des usagers de la circulation pour lutter contre l’insécurité routière qui ne cesse de faire des victimes.
“Cette campagne de sensibilisation et de mobilisation des populations à participer de façon active aux efforts de lutte contre l’insécurité routière au Mali, à travers des journées citoyennes”, a expliqué le commandant Sangaré.
Le ministre de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement, Mamadou Hachim Koumaré, a fait savoir que les acteurs doivent être formés pour une large sensibilisation des usagers de la route. Pour cela, des organisations sont ciblées pour servir de courroie de transmission à travers le renforcement de leurs capacités pour mieux aborder le sujet aux autres. Toute initiative qui a été saluée et soutenue par les forces de sécurité.
Selon le ministre, en 2013, la route a fait plus de 6000 victimes, dont plus de 542 tués. L’analyse de cette situation, a-t-il déclaré, fait ressortir que plus de 50 % des victimes sont des usagers d’engins à deux roues et que près de 70 % sont des jeunes.
Il a déploré le comportement des usagers qui, selon lui, refusent de porter des casques de protection et l’indiscipline sur nos routes. “La seule solution pour réduire les accidents de la route reste la stricte application des mesures pouvant régir le code routier de notre pays. Les forces de sécurité doivent appliquer la loi dans toute sa rigueur, au risque d’être complices d’un drame qui endeuille de nombreuses familles, et les parents de jouer un rôle de premier plan pour éduquer les enfants”, a-t-il insisté.
Le transport routier au Mali, la poubelle de la mort
Le transport routier est le principal moyen de transport de personne et de marchandise au Mali. Il souffre cependant d’un réseau routier peu développé, composé essentiellement de routes non goudronnées, et de la vétusté du parc automobile. Ce qui fait que notre pays totalise un nombre important de cas d’accidents, selon les responsables de l’Anaser.
Pour le ministre, cette campagne viendra renforcer les services techniques des transports pour l’atteinte des objectifs du gouvernement. “Les fora s’inscrivent en droite ligne des objectifs du gouvernement, qui sont la promotion et le renforcement de la sécurité routière et de contribuer à l’amélioration des conditions d’exploitation du réseau routier”, a-t-il précisé. Avant de rassurer les acteurs l’appui de son département.
Bréhima Sogoba
