L’engagement des partenaires techniques et financiers à fournir toute l’assistance technique et financière nécessaire à notre pays pour sa stabilisation socioéconomique reste constant. Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et le Royaume des Pays-Bas viennent de le confirmer par la dotation d’un deuxième financement au fonds fiduciaire pour la stabilisation sociale et économique de la période post-crise dénommé le Fonds national de stabilisation économique et sociale (FNSES) .
Le convention de financement, marquant la mise à la disposition de cet important fonds à notre pays, a été signée vendredi en fin de matinée dans la salle de réunion du ministère de l’Economie, des Finances et du Budget. Le document a été paraphé par le ministre de l’Economie et des Finances, Mme Bouaré Fily Sissoko, le coordinateur résident du Système des Nations unies dans notre pays, David Gressly, et l’ambassadeur des Pays-Bas, Maarten Brouwer.
C’est en mars dernier que le département de l’Economie, le PNUD et la coopération des Pays-Bas avaient signé une convention de financement concrétisant l’idée d’installer un Fonds national de stabilisation économique et sociale. Les Pays-Bas ont été le premier partenaire à doter le FNSES d’un montant de 15 millions d’euros, soit près de 10 milliards Fcfa. Ce fonds devait être reparti entre le secteur de la sécurité alimentaire (4 millions d’euros), notamment la subvention aux intrants agricoles pour la campagne 2013-2014, et le secteur de l’éducation (11 millions d’euros) pour l’acquisition de matériel didactique, de matériel pour l’enseignement fondamental et l’appui direct à l’amélioration du rendement scolaire. A l’époque, certains partenaires avaient proposé la définition rapide d’un plan d’activités concis et réaliste. Ce qui fut fait par les experts du département de l’Economie et des Finances en collaboration avec les partenaires techniques et financiers.
Plus que jamais engagés pour la stabilité économique et sociale de notre pays, les Pays-Bas viennent de doter le FNSES d’un second financement, de 9 millions d’euros cette fois, soit près de 6 milliards de Fcfa destinés au financement du secteur de la santé au titre des années 2013-2014. Il faut noter que ce fonds, crée pour une durée n’excédant pas 2 ans, se caractérise par sa structure souple, à décaissement rapide, avec des procédures simplifiées.
L’ambassadeur des Pays-Bas a rappelé que l’objectif principal du fonds est de soutenir les activités prioritaires de stabilisation du pays en atténuant les effets immédiats de la crise socioéconomique durant la période transitoire par la résorption de certaines dépenses prioritaires non couvertes, en attendant le retour des appuis budgétaires. Il s’agit aussi d’assurer le financement des secteurs sociaux de base et de certaines interventions dans les secteurs permettant la relance des activités économiques. « Ce nouveau financement s’inscrit dans la consolidation d’une expérience réussie de partenariat solidaire entre le Mali et les différents bailleurs de fonds face à une crise hors pair que le Mali traverse. Aujourd’hui, nous pouvons nous réjouir des acquis réconfortants de cette expérience qui a permis de mettre en place : l’éducation, la santé, la sécurité alimentaire à travers l’appui à la campagne agricole 2013-2014 », a souligné Maarten Brouwer.
DEUXIEME ACCORD DU GENRE. Pour le diplomate hollandais, il est impérieux de soutenir notre pays qui est en train de sortir de cette crise sans précédent. « Nous devons tirer les leçons des expériences de la transition, mais aussi engager des processus de retour à des appuis plus harmonisés et alignés et renouer avec le travail direct avec le ministère de la Santé. C’est pour cette raison que ce financement vise le budget du secteur de la santé à travers la loi de finance 2013-2014, qui est développée suivant l’élaboration par les acteurs déconcentrés de leurs plans et des négociations budgétaires. Nous sommes donc heureux d’apporter ce second appui financier, car persuadés que les enjeux liés au parachèvement des activités engagées sont de taille, eu égard à la fragilité de la situation sécuritaire du Mali et aux nombreux défis qui reste à relever dans le domaine de la santé », a-t-il insisté en souhaitant que tous les partenaires du Mali adhèrent rapidement à ce fonds d’une importance capitale pour le pays.
Le coordinateur résident du Système des Nations unies dans notre pays, David Gressly, a rendu hommage au Royaume du Pays-Bas pour son engagement constant dans la dotation de ce fonds et pour son soutien concret au développement du Mali. « Il s’agit là du deuxième accord du genre du Pays-Bas. Une première contribution de 15 millions d’euros a permis à l’heure actuelle de financer l’acquisition de manuels pour plus de 1.030 établissements d’enseignement fondamental, l’accès aux rations alimentaires journalières pendant toute l’année scolaire à plus de 64.300 élèves et l’achat de fournitures pour 1.654 établissements scolaires. Dans le domaine de l’agriculture, 1.547 tonnes d’engrais et 405 tonnes de semences ont déjà été distribuées gratuitement aux paysans des régions de Mopti, Tombouctou et Gao », a-t-il rappelé. Il a expliqué que le présent financement servira à soutenir les efforts du département de la Santé sur des lignes budgétaires ciblées qui sont entre autres la prise en charge du personnel de santé des collectivités, la livraison de médicaments, l’achat de vaccins, la subvention aux organismes publics, la lutte contre le paludisme, la malnutrition et la promotion de l’hygiène, etc.
Le ministre de l’Economie et des Finances a salué la dotation d’un fonds qui vise surtout à atténuer les effets de ces multiples crises sur les populations, notamment les plus vulnérables. Mme Bouaré Fily Sissoko a remercié le PNUD et les Pays-Bas pour leur engagement constant aux côtés de notre pays même aux moments les plus difficiles. Le Royaume de Pays-Bas est un partenaire privilégié qui n’a jamais cessé de réaffirmer son soutien à la relance du Mali et cela de façon très concrète, a-t-elle indiqué.
D. DJIRE