Le Premier ministre Modibo Kéita, a procédé hier au lancement du Fonds d’appui à l’autonomisation de la femme et l’épanouissement de l’enfant (FAFE), une initiative du ministère de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille pour vulgariser la promotion féminine en lui permettant plus d’autonomisation et plus d’épanouissement. Le projet qui est logé au département de tutelle a coûté à l’Etat la bagatelle de 500 millions de Fcfa.
L’objectif assigné à ce projet est de contribuer au renforcement du plaidoyer et à la mobilisation des ressources auprès des autorités et partenaires techniques et financiers. Ce, pour alimenter la cause de celles qui constituent le socle de la famille. Le FAFE qui est un programme gouvernemental de renforcement de l’émergence des femmes et de la promotion des droits de l’enfant à travers des actions diverses, est parti du constat que les femmes et les enfants sont considérés comme les groupes marginalisés de la société malienne quand il s’agit d’exprimer leurs droits de citoyenneté quant au le leadership féminin. En effet, les femmes et les enfants constituent les couches sociales les plus défavorisées dont les droits les plus essentiels sont insuffisamment protégés en raison de leur faible accès aux services sociaux de base et dans la prise en charge des besoins de la famille. Selon le Chef du gouvernement, la grosse insulte qu’on peut faire à une femme, c’est de lui dire qu’elle est incompétente. C’est pourquoi, dira Modibo Kéita, le grand intérêt du président de la République pour l’épanouissement des enfants, l’autonomisation des femmes et le bien- être de la famille, sont des engagements qui entrent dans le cadre de la décision des Chefs d’État et de Gouvernement de l’Union Africaine proclamant 2010-2020 “Décennie des femmes africaines” et 2015 “Année de l’autonomisation des femmes et du développement de l’Afrique pour la concrétisation de l’Agenda 2063 “. Cette initiative, selon la représentante adjointe de la MINUSMA et coordinatrice-résidente du Système des Nations- Unies au Mali, Mme Baranga Kassarambwé, appuiera les nombreux efforts de l’Etat malien pour une éducation de qualité et pour tous, une vie sans violence basée sur le genre où les filles et les femmes maliennes pourront désormais jouir d’une vie digne offrant des opportunités sociales et économiques leur permettant une citoyenneté pleine et active. Ainsi, elle reste persuadée que ce fonds aidera à galvaniser les efforts déjà déployés en faveur des droits des enfants et des femmes sur ses trois guichets que sont l’accompagnement pour le leadership féminin, le renforcement économique de la femme et l’épanouissement de l’enfant. Et la ministre Sangaré Oumou Bah d’ajouter que la création de ce fonds est du pain béni pour le développement de la femme.
F.Mah THIAM KONE