Convoqué au commissariat de police de Nara par les victimes de l’incendie du marché de Nara et la société civile, le président local des commerçants, Hamala Kouma, a reconnu son erreur avant de promettre d’organiser une assemblée générale dans un bref délai pour mettre les sinistrés dans leurs droits.
Face à cette confusion et la tentative de détournement des fonds alloués aux commerçants victimes de l’incendie du marché public de Nara, les victimes organisées au sein de l’association des commerçants détaillants du marché de Nara «Danaya» et la société civile locale de Nara ont saisi le juge de paix à compétences étendues de la ville pour abus d’autorité, dissimulation administrative et détournement de biens publics.
Malheureusement, la grève des magistrats empêche temporairement tout procès au niveau du tribunal. C’est dans ce contexte que le président Hamala Kouma a été convoqué au niveau du commissariat de police de Nara, la semaine dernière.
Le commissaire de police, Mamadou Coulibaly, a rappelé au président Hamala Kouma et son trésorier Modibo Camara qu’ils devraient organiser une assemblée générale avant toute initiative allant dans le cadre de l’utilisation des aides reçues. En un mot, ils devraient consulter les victimes de l’incendie du marché public de Nara.
Durant cette rencontre, le commissaire a fait savoir que le président devrait faire un compte-rendu fidèle de la somme reçue dans le cadre des aides, notamment de l’argent, des bâches, des vivres et des nattes. Ils devraient également signaler les dépenses faites au profit des victimes sur la base des références des pièces justificatives.
Devant le commissaire et les victimes, Hamala Kouma a reconnu son tort avant d’annoncer qu’il a une somme de 15. 750.000 FCFA à la banque sur laquelle une dépense de plus d’un million a été faite. Il a en outre reconnu avoir vendu des vivres destinés aux victimes à 500 000 FCFA pour augmenter la somme reçue.
Sur place, pour se libérer des griffes du commissaire, le président Hamala a pris l’engagement d’organiser dans un bref délai une assemblée générale pour faire l’état des lieux et mettre les commerçants dans leurs droits.
Du côté des victimes, c’est ça relève du folklore, car, selon eux, Hamala ne fait plus partie de la solution. Les victimes réclament sa démission de la faîtière des commerçants.
Pourquoi attendre tout ce temps pour mettre les victimes dans leur droit, se demandent-elles. Elles affirment broyer du noir et certaines d’entre elles ont même abandonné le commerce pour s’adonner à autre chose afin de survire.
Aux dernières nouvelles, les autorités religieuses et coutumières sont à pied œuvre pour obtenir l’argent des victimes de Hamala et ses complices.
Affaire à suivre !
Wassolo