Malgré des millions de F CFA injectés dans le développement économique de la région de Ségou, la Fondation espagnole est l’une des rares ONG à Ségou dont la visibilité des actions fonde comme beurre au soleil. Le stress des agents, victimes de chantage et d’abus en tout genre et la cupidité des responsables, même d’origine occidentale, y sont pour quelque chose.
Le spectacle affligeant, à la limite démoralisant pour ses prestataires, que les locataires de l’Immeuble Sory Konandji ont suivi en septembre dernier est aux antipodes de la bonne gouvernance. Mais surtout des préceptes de gestion d’une ONG. Qui plus est, entièrement aux mains des occidentaux, comme la Fondation Intervida, œuvre espagnole. Au plus fort de l’épidémie de cholera qui sévissait dans la région de Ségou, le Gouverneur avait demandé la bonne volonté des partenaires pour le juguler. Intervida s’y était proposé pour la fourniture d’eau de javel à la Direction Régionale de la Santé, à hauteur de 3 000 litres. Cette dernière confia la livraison comme d’habitude à son prestataire « Les Etablissements ASCO ». Cependant le fournisseur va déchanter, englué dans la mafiosi de cette Fondation dont la Directrice, Cécile Hery et son mari « un homme bleu », promoteur d’une auberge (il joue donc le rôle de coxer) lui exigèrent à mots voilés de payer 10 % de ristournes sur le montant total car, tantôt le couple qui a élu presque domicile dans le magasin du fournisseur (un logisticien existe pourtant) demande régulièrement de rabaisser le prix de vente (400 F le litre), tantôt sur la première livraison de 1000 litres, on lui rétorque que l’eau de javel est de mauvaise qualité….. alors que les populations pour lesquelles l’ONG dit se battre attendent ce précieux produit. Le fournisseur qui n’entendait pas abdiquer paya cash son refus de donner une commission au couple et ne put livrer le reste de la quantité d’eau de javel.
Fondation terreur
Ainsi va la Fondation Intervida où depuis son installation, en dehors des sommes faramineuses qu’elle injecte dans certaines actions, on n’en voit pas véritablement l’impact car tout y est obscur et tout se fait sur pression et chantage. Flash back. Dans une parution d’octobre 2004, nous faisions cas de cette ONG espagnole qui a déposé ses valises à Ségou en 2001. Passé le temps du Directeur Marc Gallot, la terreur s’est affichée dans ce local avec l’arrivée en 2003 de la petite catalane Vicky Sanchez. L’espagnole s’est illustrée comme nous l’écrivions à l’époque par un record (11 licenciement en 8 mois), record battu en 2011 par Cécile Hery de nationalité française qui met la barre à 14 licenciements en un mois ! Ces licenciements ridicules et grotesques, depuis une décennie, obligent l’ONG à se faire distraire, à s’occuper de ses activités dans les prétoires et à se saigner financièrement mettant ses obligations de résultat en veilleuse. Un médecin (Dr Hamidou Coulibaly) a été licencié parce qu’il a pris une avance de 5 000 F CFA avec la caissière avant de lui rembourser le lendemain. Un autre toubib (Dr Makan Sissoko) qui fut licencié sans raison apparente s’en est sorti avec 8 millions de F CFA de dommages reçus par le biais d’une plainte au tribunal. Une autre plainte est en cours en ce moment contre Intervida, celle du logisticien Joël Dao, revenu d’un congé et licencié sans droit. La faute grave qu’on reprochait à ce dernier : « négligence pour n’avoir pas renouvelé la carte grise de trois véhicules » pendant qu’il est reproché la perte de 9 millions de F CFA au chef comptable, cousin du mari de la Directrice pourtant à sa place. Le tribunal appréciera ! Pour ce qui est des 13 autres agents (secrétaires, comptables, responsables de secteur et techniciens de secteur), si des droits ont été payés, tous dénoncent l’abus par lequel la Fondation leur remercie. Sans préavis et sans fondement véritable, ils sont réunis et se font dire ceci : « C’est Barcelone qui nous dicte cela ; vos droits seront payés tout de suite si vous signez le protocole d’accord mais si vous n’êtes pas d’accord vous pouvez vous plaindre là où vous voulez ». Le cas du Responsable de Parrainage de Macina est révoltant. Aicha Keita est l’une des premières à être recrutée en 2001. Elle a avancé dans tous les compartiments jusqu’à avoir la responsabilité de ce secteur. Elle est licenciée sans raison apparente. « Nous avons souffert le martyr dans cette fondation pendant des années et voici comment on nous remercie » clament-ils. « Ce qu’on nous a donné comme droits suffit juste pour rembourser les banques auprès desquelles nous avions contracté des prêts pour deux ou trois ans » se lamentent ces licenciés qui ne comprennent pas comment cette opération de largage va profiter à des jeunes recrues qui n’ont aucune expérience pour réussir les objectifs de développement de l’ONG. A moins disent-ils que ce n’est une manière de pouvoir placer des parents et autres amis comme le constat commence à devenir patent !
Moutta