Violation flagrante des textes se traduisant par des bricolages juridiques. Voilà le grand grief du collectif des fonctionnaires stagiaires à l’égard du département chargé du service national des jeunes (SNJ). En effet, après six mois de formation militaire passés au camp de Bapho, les tous nouveaux fonctionnaires du Mali-Koura, en plus de se sentir lésés dans leur droit, ne voient toujours pas le bout du tunnel surtout avec la léthargie ayant estampillé les affectations et le processus de prise de service aboutissant à l’épineuse question des salaires.
Toutefois, dans un souci d’apporter leur pierre à l’édifice pour le renouveau de notre pays, les résilients nouveaux fonctionnaires ont tous regagné leurs lieux d’affectation respectifs sans cependant renoncer à ce qu’ils considèrent comme leur droit. Toutes choses qu’ils feront savoir à travers leur collectif, lequel, de façon judicieuse, a opté pour une démarche lucide et courtoise dans l’optique d’amener le pouvoir à revoir leur maintien dans le cocon d’une grande précarité financière.
D’autre part, les tractations en cours, initiées par les nouveaux fonctionnaires de l’enseignement qui ne veulent décidément pas subir le même sort que leurs devanciers de la 3ème cohorte SNJ, en dit long sur les doutes qui finiront peut-être par avoir raison de la pérennité de la formation militaire des nouvelles recrues de la fonction public de l’Etat et des collectivités. Somme toute, loin de vouloir couvrir de dithyrambes les fonctionnaires stagiaires de la 3ème cohorte SNJ, on est à même de reconnaitre qu’après leur longue traversée du désert, ils méritent amplement une prise en charge salariale le plus vite possible.
Seydou Diakité