Nous avons particulièrement beaucoup apprécié l’émission de dimanche dernier (15 février 2015) avec une alléchante programmation musicale. Nous avons écouté une grande partie de l’émission en «grimpant» à Lassa, sur les hauteurs de Bamako, pour le jogging. Au cours cette émission, il a donné la parole à des acteurs comme les présidents de la Ligue de Bamako, de la Fédération malienne de basket-ball et du Comité central des supporters du Stade malien. Ceux-ci ont ainsi eu l’opportunité d’analyser les performances (une victoire, un nul et une défaite à l’extérieur) de nos clubs (COB, Onze Créateurs et Stade malien de Bamako) engagés dans les préliminaires des compétitions africaines de clubs. Et, à travers une correspondance depuis Ouagadougou, nous savons maintenant comment l’après-Can 2015 est géré au Burkina Faso avec l’élimination des Etalons, vice-champions en Afrique du Sud (2013), dès le premier tour.
Joueurs, encadrement technique et dirigeants, chacun a fait son mea-culpa en assumant sa part de responsabilité. Après avoir tiré les enseignements qui s’imposent, le Pays des hommes intègres est en train de tourner cette page avec responsabilité et dans la plus grande sportivité, donc s’épargnant une inutile chasse aux sorcières. C’est très professionnel et important de donner la parole aux acteurs pour recueillir leurs points de vue.
Nous apprécions surtout le nouvel état d’esprit qu’Idi essaye de véhiculer à travers cette émission dont nous étions un inconditionnel dans les années 80 : Positiver ! C’est-à-dire voir le côté positif des choses ! Nous pensons que c’est la meilleure approche pour parvenir aux performances dont nous rêvons tous. Notre conviction est que les managers du sport doivent dépasser aujourd’hui l’animosité et les querelles de clochers pour s’inscrire dans la collégialité, l’unité dans la diversité. Avoir des visions ou des opinions contraires ne font pas de nous des ennemis. La vraie fraternité survit toujours à la divergence des vues.
Comme l’ont dit Idi Diakité, Kodji Siby et Modibo Naman Traoré, il faut que nous nous sentions tous concernés par la gestion de nos disciplines sportives et qu’on sache qu’on ne peut pas tous gérer en même temps. Et ne pas être élu dans un Comité exécutif n’enlève pas le droit d’avoir un regard sur la gestion des activités sportives du pays. Mais ce droit, il faut aussi l’exercer avec une volonté de contribuer et non de dénigrer ou de nuire.
L’utilité d’un mandat électif c’est de pouvoir donner, tôt ou tard, l’opportunité de mettre en pratique sa vision du développement, de la performance… Que ceux qui ont le privilège de la gestion du moment aient aussi l’amabilité et surtout l’humilité de donner la parole aux autres, de les écouter et de tenir compte de leurs critiques et suggestions. Qu’ils ne prennent pas en mal les critiques. Bien au contraire, ils doivent les susciter afin de se faire une idée de la justesse de leurs actions ou comprendre les erreurs commises pour les éviter à l’avenir. C’est cela l’unité d’actions ! Il est indispensable d’ailleurs de créer des cadres de rencontres et d’échanges entre acteurs du sport national.
Et la presse a un rôle primordial à jouer dans l’apaisement du climat socio-sportif du pays. Ce sont nous qui donnons la parole aux administrateurs du sport pour relayer leurs opinions, leurs critiques et leurs suggestions auprès de l’opinion nationale et internationale. Nous pouvons donc les contraindre au fair-play verbal et au dialogue constructif. Refusons désormais d’être les échos des attaques salissantes et diffamatoires visant à diviser les acteurs du sport. Donc, nous éloigner de nos ambitions personnelles, pour ne relayer que ce qui nous rassemble et nous renforce pour faire face à l’adversité sur la scène sportive continentale et internationale !
Moussa BOLLY