Focus : Peut-on parler d’un accord pour la fin des hostilités ou d’un accord de paix ?

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Après les accords de Tamanrasset et d’Alger des années 1990 et 2000, celui de 2015 semble être un accord de plus avec approximativement les mêmes conclusions, allant du renforcement de la décentralisation à la réforme de l’armée. Si pour le gouvernement malien l’accord signé marque sans doute la fin d’un long processus de concessions faites aux insurgés, pour la CMA (qui a signé un mois plus tard sous la pression de l’Algérie et de la communauté internationale), la confiance doit être de mise entre les différentes parties pour le respect de l’accord.

Les rebelles ont préféré pendant un moment y mettre en exergue des nuances, c’est à dire le «partage du pouvoir», selon l’argument développé par Mahamadou Djéri Maïga, l’un des responsables des organisations touarègues armées. Autrement dit, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) argumentait beaucoup sur le document dit d’«arrangement sécuritaire» qu’elle a signé, le 8 juin 2015, en Alger exigeant l’arrêt des combats et le maintien de leurs forces à Kidal et dans les localités qu’elles occupent.

Sur le plan institutionnel et de la réorganisation territoriale, nous notons que le chapitre III (article 8) revient comme dans les accords précédents sur la mise en place d’une assemblée régionale élue au suffrage  universel direct. Cet élu sera le chef exécutif et administratif de la région. C’est-à-dire, qu’il aura la responsabilité de la future police territoriale, sans oublier la mise en place d’ici 2018, d’un mécanisme de transfert de 30% de recettes budgétaires aux collectivités territoriales du Nord et 50% des effectifs des ressortissants du Nord  pour la fonction publique. C’est la solution  préconisée par les différents protagonistes et le médiateur algérien pour que les insurgés renoncent à leur projet autonomiste ou indépendantiste.

Cependant, si cet accord entérine les bases d’un renforcement des collectivités territoriales, il n’en précise ni les contours ni les moyens. D’où les difficultés sur le démarrage du redéploiement de l’armée et de la police dans les régions concernées.

La Rédaction

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1 commentaire

  1. Malheureusement les merd€ux ont visiblement les gros yeux plus gros que le ventre et ne vivent que pour manger …

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